L'Accord de libre-échange fraîchement signé avec la Corée du Sud donne au Canada le meilleur partenaire pour conclure d'autres ententes commerciales en Asie, a déclaré lundi le premier ministre Stephen Harper.

M. Harper était manifestement plein d'entrain alors qu'il accueillait à Ottawa la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye. Ils ont signé formellement l'accord commercial conclu plus tôt cette année, ainsi qu'un partenariat stratégique.

Il a référé à plusieurs reprises à la visite de la présidente Park comme étant «historique».

Le gouvernement Harper affirme que l'entente va augmenter les exportations canadiennes en Corée du Sud de 32 % et accroître l'économie de 1,7 milliard.

En tant que premier accord majeur du Canada en Asie-Pacifique, elle est aussi vue comme un tremplin pour les ambitions du pays dans la région.

M. Harper a fait savoir lundi qu'il partageait cette vision.

«Pour avoir une entrée en terme de libre-échange en Asie-Pacifique, il n'y a simplement pas de meilleur ni de plus idéal partenaire que la République de Corée», a-t-il dit, se tenant près de la présidente, lors d'un point de presse conjoint sur la Colline du Parlement.

Le pacte commercial avec la Corée du Sud et la récente entente de protection des investissements avec la Chine sont perçus comme d'importants pas vers le renforcement des liens commerciaux avec l'Asie, qui aideront à la croissance de l'économie.

Les deux dirigeants ont dit être confiants qu'ils pourraient construire plus encore sur leur entente actuelle. Le premier ministre est même allé plus loin en faisant allusion à une autre similitude entre les deux pays: celle d'avoir de puissants pays voisins comme la Chine et les États-Unis.

«Nous sommes des pays qui partageons des valeurs et des intérêts», a dit M. Harper. «En même temps, nous sommes des pays qui devons travailler avec d'autres pour être efficaces parce que nous sommes entourés de voisins géants qui prennent souvent toute l'attention, tout l'espace aérien».

De son côté, Park Geun-hye a fait valoir qu'une collaboration entre les deux pays pourrait leur permettre d'être des chefs de file dans le marché mondial, notamment dans le secteur de l'énergie.

Elle a souligné que le Canada a de l'expertise en ce qui a trait à l'exploration et à l'extraction du gaz de schiste et des sables bitumineux alors que la Corée du Sud peut offrir la sienne en matière de réseaux électriques intelligents et technologies d'énergie propre.

«Les deux pays ont leurs forces et leurs avantages. C'est une situation idéale pour une coopération technologique», a-t-elle déclaré.