L'échéance de 2018 pour la construction du nouveau pont Champlain est tout à fait réaliste, affirme le ministre des Affaires intergouvernementales Denis Lebel.

Cette échéance n'a pas été tirée d'un chapeau, a soutenu le ministre responsable du projet au sein du gouvernement Harper. Il a été établi à partir des analyses fournies par les experts et les ingénieurs, a ajouté M. Lebel.

Le ministre a ainsi rejeté les affirmations de certains acteurs des secteurs de la construction et des partenariats public-privé (PPP) selon lesquelles les délais impartis pour l'ouverture du nouveau pont sont irréalistes.

M. Lebel a d'ailleurs dit juger ironique que ceux qui s'élèvent contre l'échéancier expriment en même temps leur ferme intention de participer aux appels d'offres afin d'obtenir ce lucratif contrat.

«On construit le nouveau pont parce que le pont actuel a une durée de vie qui est courte. C'est clair qu'on va resserrer les échéanciers. Et les échéanciers que nous avons actuellement nous ont été dictés par des ingénieurs. Ce n'est pas la politique qui a dicté cela», a affirmé M. Lebel dans une entrevue accordée à La Presse hier.

«Depuis le début, nous avons toujours dit que nous faisions du pont un dossier économique, et non pas un dossier politique. Nous allons respecter notre parole. Dans le cas des échéanciers, c'est carrément la science qui nous a guidés. Il n'y a personne qui souhaite avoir un échéancier plus long et nous n'allons pas tourner les coins ronds», a-t-il ajouté.

Le ministre se montre aussi satisfait de voir le vif intérêt des entreprises internationales qui souhaitent créer des alliances avec des firmes d'ici dans l'espoir d'obtenir le fameux contrat, qui pourrait friser les 5 milliards de dollars.

«Des entreprises de la Chine, de l'Allemagne, des États-Unis ne parlent pas de l'échéancier. Elles se préparent à postuler et elles vont postuler», a-t-il dit.