Le leader adjoint du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, a estimé hier que la remontée du Parti québécois dans la faveur populaire au Québec, lors des élections générales de lundi, est liée aux sorties récentes du premier ministre Harper contre les libéraux fédéraux, à qui il a reproché de s'être associés aux «socialistes» et aux «séparatistes».

«Cela a peut-être fait son chemin au Québec, a déclaré M. Mulcair hier matin aux journalistes. Quand je vois les résultats, j'ai l'impression que les tirades de M. Harper contre le Québec et contre les choix démocratiques des Québécois ont certainement eu une influence dans les résultats.»

 

M. Mulcair faisait allusion à la coalition soutenue par le Bloc québécois et formée du PLC et de son parti, le NPD, au lendemain de l'énoncé économique du gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Le chef du NPD, Jack Layton, a par ailleurs téléphoné à Jean Charest lundi soir pour le féliciter.

Pour sa part, le premier ministre Stephen Harper a été peu loquace hier sur les élections québécoises, se contentant d'abord de féliciter par communiqué le premier ministre Jean Charest.

«Je suis très heureux que les Québécois et les Québécoises aient choisi un gouvernement fédéraliste, a-t-il ensuite ajouté. En collaboration avec le gouvernement du Québec, nous devons continuer d'obtenir des résultats tangibles pour tous les Canadiens, y compris les Québécois. Plus particulièrement, nous aurons l'occasion de travailler ensemble lors de la rencontre des premiers ministres du 16 janvier. Au nom de tous les Canadiens et les Canadiennes, notre objectif sera de trouver des mesures efficaces afin de contrer le ralentissement économique mondial.»

Le chef libéral, Stéphane Dion, a souligné pour sa part la troisième victoire consécutive du premier ministre Charest, disant qu'il venait de «confirmer son leadership solide et son engagement envers sa province». M. Dion a ajouté que le Parti libéral du Canada s'engageait à travailler avec M. Charest pour faire face à la crise économique.

Quant au Bloc québécois, son chef Gilles Duceppe s'est réjoui du bon résultat de Pauline Marois à la tête du Parti québécois. Il a qualifié la performance du chef du PQ de «grande victoire au nom du mouvement souverainiste» tout en soulignant sa reprise du titre d'opposition officielle à l'Assemblée nationale. M. Duceppe a de plus tendu la main au premier ministre Jean Charest «afin de mettre en oeuvre un plan de relance de l'économie qui correspond aux valeurs et aux intérêts du Québec».