Même si l'ADQ est menacé de perdre son statut de parti officiel à l'Assemblée nationale selon les sondages, Mario Dumont ne craint pas pour l'avenir de la formation politique qu'il a fondée en 1994.

«On a fondé l'ADQ parce que le Québec avait besoin de changement, a dit Mario Dumont ce matin au cours d.un point de presse à St-Hyacinthe. Le vieux modèle québécois était rendu à sa limite. Il fallait arriver avec une vision nouvelle de choses.»«L'avenir des partis politiques doit toujours être soumis à l'avenir du Québec, continue-t-il. Ce que je souhaite pour l'avenir du Québec, c'est que nous conservions notre capacité de changement, que nous soyons une société qui n'est pas enfermée dans son passé.»

A 15% dans les sondages autant celui de La Presse vendredi que celui du Journal de Montréal et The Gazette hier , l'Action démocratique du Québec ne récolterait au maximum qu'une demi-douzaine de députés. Il faut 12 élus ou 20% du vote populaire afin d'être reconnu comme un parti officiel à l'Assemblée nationale et ainsi disposer d'un temps de parole garanti à la période de questions.

Il faut remonter il y a 10 ans pour que l'appui populaire à l'ADQ soit aussi faible. Aux élections de 1994, le parti de Mario Dumont avait récolé 12% des votes. L'ADQ a ensuite récolté 18% en 2003 et 30% en 2007.

Malgré les sondages, le chef de l'ADQ est confiant de conserver ses 39 députés. «Il reste 48 heures pas seulement pour maintenir les sièges qu'on a mais pour en gagner plus, dit-il. Notre message est positif et beaucoup de gens n'ont pas encore choisi pour qui ils vont voter. À la fin de la campagne, les Québécois doivent voir ce que les partis ont offert d'intéressant, de neuf, de sincère. Les résultats n'appartiennent pas aux sondeurs mais aux Québécois.»

De toute façon, le chef de l'ADQ dit ne pas se fier aux sondages. «Ce n'est pas que je ne crois pas aux sondages, c'est qu'ils m'ont prouvé dans le passé qu'ils n'étaient pas fiables», a-t-il dit ce matin en riant.

S'il obtient un cinquième mandat consécutif dans son comté de Rivière-du-Loup, Mario Dumont restera-t-il à la tête de l'ADQ advenant une dégelée électorale pour son parti lundi soir ? «J'ai toujours accepté les mandats que les Québécois m'ont confié et je n'ai pas l'intention de changer», dit le chef de l'ADQ.

Jadis le chouchou des Québécois, Mario Dumont est maintenant moins populaire que son parti dans les sondages. Comment s'explique-t-il ce constat? Avec beaucoup d'ironie. «C'est parce que nous avons une bonne équipe, comme les médias l'ont souvent mentionné»