«Donc, il y a la génératrice, le projet de halte routière, le dossier de la police» Le candidat libéral Pierre Corbeil récite la liste des urgences du chef du conseil du village algonquin de Kitcisakik, près de Val-d'Or.

S'il est venu dans ce village, ce n'est pas pour y recueillir des tonnes de votes. La communauté compte 400 habitants. Aux dernières élections, à peine une

 

dizaine de personnes sont allées voter.

Pourquoi les Autochtones se tiennent-ils aussi loin des scrutins provinciaux et fédéraux.

«Les gens croient qu'il s'agit de débats d'une autre nation et ils ne se sentent pas concernés par ces débats «, avance le député sortant Alexis Wawalonoath.

Il faut dire que les candidats ne s'intéressent pas beaucoup aux Autochtones eux non plus «Mais regardez le débat des chefs: la seule fois où on a mentionné le mot autochtones', c'était pour parler de contrebande de cigarettes «, s'indigne

la directrice du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, Édith Cloutier.

Selon elle, l'élection d'Alexis Wawalonoath, au printemps 2007, a contribué à percer une brèche dans ce mur d'indifférence.

« Il y a eu un grand sentiment de fierté. Alexis a montré que l'on peut avoir des rêves et les réaliser. «