Une claire majorité de Québécois souhaitent que le gouvernement revienne sur sa décision et divulgue les résultats de la Caisse de dépôt et placement avant le scrutin de lundi.

Dans son enquête terminée mercredi soir, CROP constate que 55% des répondants sont d'avis que les résultats, même partiels, de la société qui administre le bas de laine des Québécois devraient être connus avant que les électeurs n'aillent aux urnes.

 

Seulement un répondant sur trois, 32%, pense qu'il vaut mieux attendre que la Caisse dépose ses chiffres comme prévu en février prochain. Tout le monde s'attend à des résultats décevants pour la Caisse cette année entraînée dans la chute des marchés financiers, aggravée par les pertes importantes sur des placements à risque.

Chez les péquistes comme chez les adéquistes, on attend avec impatience ces résultats: 70% veulent les voir tout de suite. C'est beaucoup plus mitigé chez les libéraux; 39% des supporters du PLQ sont d'avis qu'il serait bon de savoir tout de suite à quoi s'en tenir.

Mais ces résultats négatifs ne sèment pas la panique. Une personne sur deux, 54%, dit être «beaucoup ou assez» inquiète des résultats de la Caisse, contre 41% qui ne sont pas du tout inquiètes. «Cela a pu faire des débats entre les candidats en campagne, mais la question de la Caisse reste assez théorique pour les électeurs», observe Claude Gauthier.

Santé

Dans le dossier de la santé, même si la controverse en campagne a gravité autour des urgences, les Québécois ont d'autres priorités en tête. Pour 54% des gens, l'accessibilité à un médecin de famille est le problème le plus urgent à régler. Le temps d'attente aux urgences devrait être en haut de la liste pour 28% des électeurs. L'accessibilité aux spécialistes et le temps d'attente pour une intervention chirurgicale mineure arrivent bien loin, à moins de 10%.

En 2003, Jean Charest avait demandé aux Québécois de juger son bilan sur sa performance en santé, or seulement 12% des gens trouvent que la situation s'est améliorée depuis cinq ans. La moitié, 52%, des gens jugent que le réseau de la santé a fait du surplace. Et 30% des répondants estiment que c'est pire qu'avant.

Toutefois, Jean Charest est vu comme le chef le plus à même d'améliorer les choses: 34% des gens pensent qu'il serait le meilleur pour améliorer les soins, contre 26% pour Pauline Marois. Dumont ferme la marche à 13%.