Mario Dumont condamne la décision de Pauline Marois d'appuyer un gouvernement de coalition à Ottawa. Le chef de l'Action démocratique du Québec met en doute le jugement politique de son homologue au Parti québécois. Il dit même s'ennuyer de l'ancien chef du PQ, André Boisclair.

«Pauline Marois a fait la preuve de son grand manque de jugement dans ce que sont les intérêts du Québec, a dit Mario Dumont ce matin lors d'un point de presse. Les gens dans le mouvement nationaliste qui trouvaient que M. Boisclair manquait de jugement sur les questions des intérêts supérieurs du Québec vont s'ennuyer de lui en voyant Mme Marois. André Boisclair n'avait jamais fait une gaffe comme celle que Mme Marois vient de faire.»Selon Mario Dumont, la décision du Bloc québécois d'appuyer un gouvernement de coalition rouge orange dirigé par Stéphane Dion ne donnera rien de bon pour le Québec. «Gilles Duceppe et Pauline Marois ont placé le Québec devant deux scénarios mauvais pour le Québec: Stéphane Dion comme premier ministre du Canada ou un retour en élections, dit-il. Je ne comprends pas le geste de Gilles Duceppe, qui a été approuvé par Pauline Marois. Le Bloc aurait pu faire plier le premier ministre élu et aller chercher plus de gains pour le Québec, mais il a préféré couronner M. Dion. Les intérêts du Québec sont très mal servis.»

Le chef de l'Action démocratique du Québec a aussi écorché au passage le premier ministre Stephen Harper pour sa gestion de la crise constitutionnelle à Ottawa. «Au point de départ, l'approche de Stephen Harper a aussi manqué de démocratie, dit Mario Dumont. Il n'a pas compris qu'il était un gouvernement minoritaire et qu'il devait travailler avec les partis d'opposition. Stephen Harper a très mal lancé le débat.»

Mario Dumont est toutefois demeuré silencieux sur la solution qu'il préconisait afin de dénouer la crise à Ottawa ? Mario Dumont n'a pas voulu répondre. «Je ne remplacerai pas les gens à Ottawa, la gouverneure générale et les constitutionnalistes qui vont se pencher sur la question, dit-il. Mais comme nationaliste québécois, je suis d'avis que Pauline Marois et Gilles Duceppe nous ont alignés devant deux mauvais choix pour le Québec.»