Jean Charest tient sa victoire pour acquise, ont dénoncé Pauline Marois et Mario Dumont, hier, après qu'un quotidien montréalais eut affirmé que la SQ avait commandé, en pleine campagne électorale, une nouvelle limousine pour la femme du premier ministre.

De passage dans sa circonscription de Sherbrooke, Jean Charest a nié l'information publiée dans le Journal de Montréal selon laquelle la luxueuse Lexus destinée à sa femme, Michèle, aurait été commandée en pleine campagne électorale. «La décision de commander les nouvelles voitures est prise par la Sûreté du Québec, a-t-il indiqué. Ça a été pris au mois d'août.»

«La seule chose que j'ai demandée, a-t-il ajouté, c'est d'avoir des voitures hybrides.»

Outre la voiture de fonction de sa femme, le premier ministre sortant s'est fait livrer deux autres limousines Lexus au cours des derniers mois.

Hier, la SQ n'a pas été en mesure de préciser à quel moment les véhicules ont été commandés. Chose certaine, les anciennes voitures de fonction avaient atteint la fin de leur «vie utile»: «À un certain kilométrage, il faut les remplacer», a résumé la porte-parole de la SQ, Martine Isabelle.

Depuis Corinne Côté-Lévesque, la conjointe du premier ministre a droit à un véhicule de courtoisie, a souligné Jean Charest. Pauline Marois a aussi eu droit à un véhicule de fonction même si, selon les règles, elle n'y aurait pas droit à titre de chef de deuxième groupe de l'opposition.

La chef péquiste a toutefois affirmé que la décision de Jean Charest alimente le cynisme des électeurs à l'égard de la politique: «Les Québécois sont inquiets de ce qui se passe dans leurs placements, sont inquiets de l'avenir en ce qui les concerne, a souligné la chef du PQ, en tournée à Valcourt. Il me semble que se payer trois voitures de luxe sur le dos des contribuables, c'est inacceptable.»

À Saint-Rémi, en Montérégie, Mario Dumont a pour sa part accusé Jean Charest de tenir pour acquis le résultat du vote du 8 décembre puisqu'il engage déjà des dépenses. «Ça dénote une certaine forme d'arrogance», a-t-il dénoncé.