Aux travailleurs touchés par la crise dans l'industrie forestière, Jean Charest suggère de se tourner vers des emplois dans les mines, secteur qu'il considère plus prometteur.

De passage en Abitibi-Témiscamingue, où il a présenté son plan de développement du potentiel minier dans le Nord du Québec, le chef libéral a estimé que le principal défi de l'industrie des mines serait de trouver de la main-d'oeuvre, une occasion en or pour les travailleurs forestiers de se recycler dans ce secteur, estime-t-il.«Former des travailleurs qualifiés, les requalifier ça représente tout un défi. Ça présente un très grand défi, de souplesse, de vitesse, a dit M. Charest. Il faut être capable d'être davantage ciblés pour entre autres rejoindre des travailleurs forestiers qui pourraient potentiellement travailler dans le secteur minier.»

Mais le chef libéral concède que la transition ne sera peut-être pas facile. «Il faut être très lucide. Un travailleur forestier est habitué de travailler à l'extérieur. Ce n'est pas vrai que du jour au lendemain cette personne va travailler dans un environnement qui est totalement différent. Pour ceux qui veulent, pour ceux qui sont capables, il y a des occasions qui vont se présenter», a-t-il souligné, promettant de soutenir financièrement les travailleurs au chômage qui iraient suivre des programmes de requalification.

Les libéraux estiment à 4000 le nombre de nouveaux emplois qui seront créés dans le secteur minier d'ici 10 ans.

M. Charest s'est engagé, s'il est réélu, à accélérer la cartographie du territoire afin de «faire connaître aux entreprises les sites qui présentent un potentiel minier dans le nord québécois».

Le chef libéral a aussi promis que l'Institut national des mines, dans la création avait été annoncée lors du dernier budget, aurait pied-à-terre à Val-d'Or.

Dans une tournée des régions de trois jours, qui l'a amené de la Côte-Nord à l'Abitibi-Témiscamingue, en passant par la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, M. Charest n'a pas visité une seule usine de l'industrie forestière ni rencontré un seul travailleur touché par la crise sans précédent.