La ministre au Développement économique Elaine Zakaïb a atteint de nouveaux sommets en matière de contradiction, «elle veut créer une banque, mais dit ne pas vouloir de banquier», estime le critique libéral à l'économie, Sam Hamad.

En point de presse mercredi M. Hamad a critiqué la décision de Québec de limoger le président d'Investissement Québec, Jacques Daoust, six mois avant la fin de son contrat. D'abord il s'agit d'une dépense injustifiée pour les contribuables observe M. Hamad.

«C'est clair que Jacques Daoust était contre la création de la banque», observe le libéral dans un entretien à La Presse. C'est pourquoi selon lui Investissement Québec n'est pas venue témoigner en commission parlementaire sur le projet de loi qui devait instituer la banque -le projet est resté lettre morte, les libéraux et les caquiste s'y opposaient. Ces réticences n'auront pas échappé au gouvernement, «il y a un cadre à Investissement Québec, c'est les oreilles de Claude Blanchet» de soutenir M. Hamad.

« Jacques Daoust est reconnu pour ses compétences et sa vaste expérience en économie et en gestion» observe M. Hamad, rappelant que le ministre Nicolas Marceau avait eu des commentaires favorables tout juste avant ce congédiement. Même Mme Zakaïb avait soutenu en mars que Jacques Daoust «fait une très bonne job chez Investissement Québec.»

«C'est clair que c'est une commande de Pauline Marois qui contredit sa ministre, car elle n'a pas accepté le manque d'appui de Daoust à la Banque de développement» de soutenir M. Hamad. Le Parti québécois a, selon lui, échoué dans sa tentative de dénaturer la mission d'investissement Québec avec la Banque de développement. Désormais, «il tente de le faire par la porte d'en arrière» en lui dictant de nouvelles orientations.

Photothèque Le Soleil, Erick Labbé

Elaine Zakaïb