Depuis sept ans, Olivier Tsai travaillait sans relâche dans le but d'aider les jeunes à briser le cycle de la violence. Alors qu'il s'apprêtait à célébrer son 42e anniversaire, le directeur général de l'organisme Projet LOVE - Vivre sans violence s'est éteint le 27 mars à la suite d'un arrêt cardiaque.

«Olivier n'était pas le genre de patron à s'enfermer dans son bureau, note Lea Kabiljo, qui a pris la relève à la direction générale de l'organisme. Il aimait jaser avec les adolescents et il faisait des projets spéciaux avec eux. Il était un modèle pour ces jeunes-là.»

Le Projet LOVE - Vivre sans violence oeuvre auprès des adolescents au moyen de programmes d'arts-médias éducatifs et de formations en leadership. Il s'agissait d'un beau défi pour Olivier Tsai, qui possédait auparavant sa propre entreprise de production vidéo. C'est en 2006 qu'il s'est joint à l'organisme en tant que directeur des projets spéciaux. Trois ans plus tard, il a accédé à la direction générale. «Son côté entrepreneur était très fort, souligne Lea Kabiljo. Il a beaucoup fait évoluer notre organisme en assurant sa présence dans un plus grand nombre d'écoles.»

Aujourd'hui, l'organisation touche quelque 500 adolescents chaque semaine.

Olivier Tsai voyait grand. Il souhaitait faire rayonner l'organisme dans toute la province. Il a d'ailleurs mis en place, il y a deux ans, un projet-pilote pour offrir ses programmes par vidéoconférence. «Olivier était un gestionnaire innovateur et une source constante d'inspiration, souligne André Bolduc, président du conseil d'administration. Nous nous devons de poursuivre son travail avec la même détermination.»

Parallèlement, Olivier Tsai a aussi été l'un des piliers d'Outils de paix, un regroupement d'organismes communautaires en matière de prévention de la violence. «Olivier était toujours très enthousiaste et il connaissait bien les enjeux de paix et de prévention de la violence, souligne Normand Beaudet, directeur du Centre de ressources sur la non-violence et coordonnateur de l'initiative. Il avait la capacité de saisir rapidement les enjeux et les opportunités. C'était aussi une personne particulièrement douée pour établir des liens avec les jeunes.»

Il le décrit également comme un travailleur acharné et un maniaque de technologies. «Il avait toujours entre les mains un outil de communications, que ce soit un téléphone cellulaire, un ordinateur portable ou un appareil photo, se souvient Normand Beaudet. Il prenait constamment des photos et des enregistrements. Il voulait ainsi illustrer comment on peut prévenir la violence chez les jeunes.»

Les funérailles d'Olivier Tsai ont eu lieu vendredi, à Gatineau. Une célébration commémorative est également prévue le 24 avril, de 17 h 30 à 19 h 30, au 11e étage du pavillon EV de l'Université Concordia.