(Ottawa) Le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, a déclaré que le Canada pourrait accélérer les demandes d’entrée au Canada de victimes des récents tremblements de terre dévastateurs en Turquie et en Syrie.

Deux séismes majeurs ont secoué en quelques heures lundi le sud-ouest de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, détruisant des milliers de bâtiments.

Le bilan des victimes dans les deux pays ne cesse d’augmenter ; il atteignait jeudi plus de 20 000 morts et au moins 75 000 blessés.

Des dizaines de milliers de personnes sont par ailleurs sans abri, en plein hiver, et ont du mal à accéder à de la nourriture, de l’eau et un toit.

Le ministre Fraser a indiqué cette semaine que son ministère tentait de déterminer l’effet que pourrait avoir une mesure accélérée d’immigration sur les demandeurs de résidence permanente qui sont déjà dans le système canadien.

« C’est une réflexion que nous avons présentement, a-t-il déclaré aux journalistes. Nous essayons de comprendre quel serait l’impact sur les demandeurs qui sont dans le système. »

Aide sur le terrain

Le Canada a par ailleurs envoyé mercredi dans la région une équipe d’évaluation des catastrophes, afin de déterminer quelle aide supplémentaire serait nécessaire pour contribuer aux efforts de secours.

Et une équipe d’experts en recherche et sauvetage de la Colombie-Britannique qui a offert son aide de manière indépendante devait commencer le travail sur le terrain dès l’aube jeudi, heure locale.

Alors que le temps presse pour retirer vivantes le plus grand nombre de victimes possibles des décombres, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, presse la communauté internationale de fournir de l’argent à la Turquie et à la Syrie, et de travailler sur l’accès physique de l’aide aux régions syriennes frappées par le tremblement de terre.

Le Canada a annoncé mardi qu’il fournirait 10 millions en aide humanitaire d’urgence. Mercredi, le gouvernement a aussi annoncé qu’il égalerait, jusqu’à concurrence de 10 millions, les dons faits entre le 6 et le 22 février à la Croix-Rouge canadienne et destinés à ces secours.

Certains groupes, dont la Fédération des associations canado-turques, ont exhorté Ottawa à faire beaucoup plus. Mais jeudi, plus de trois jours après les séismes, les espoirs de retrouver beaucoup plus de survivants dans les décombres commençaient à s’estomper.

Le bilan des morts signalés jusqu’ici dépasse celui du tremblement de terre de 2011 au large de Fukushima, au Japon, qui avait déclenché un tsunami, tuant plus de 18 400 personnes.

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