(Halifax) Une semaine après que le premier ministre de la Nouvelle-Écosse a demandé à Ottawa plus de soldats pour aider à nettoyer les dégâts causés par la tempête post-tropicale Fiona, il y a en fait moins de troupes sur le terrain qu’il n’y en avait plus tôt cette semaine.

Daniel Minden, attaché de presse de la ministre de la Défense Anita Anand, a indiqué dans un courriel qu’il y avait environ 550 membres des Forces armées canadiennes en Nouvelle-Écosse la fin de semaine dernière, mais que ce nombre avait été réduit à 400 en date de jeudi.

Le 29 septembre, le premier ministre Tim Houston a déclaré que la province avait besoin de 1000 militaires pour aider à déplacer les arbres, à nettoyer les débris et à effectuer d’autres tâches.

M. Minden a confirmé que le gouvernement fédéral avait reçu récemment une lettre du gouvernement de la Nouvelle-Écosse demandant plus de troupes.

Il a affirmé par courriel qu’Ottawa continuerait de déployer le « bon nombre de personnel » pour accomplir les tâches assignées par la province, mais il n’a pas fait mention de l’envoi de plus de soldats.

Le cabinet de M. Houston a transmis vendredi une déclaration disant que le premier ministre était déçu de la réponse d’Ottawa.

« Alors que nous entrons dans le week-end de l’Action de grâce, il y a encore des milliers de Néo-Écossais qui sont sans électricité 14 jours après la tempête, indique la déclaration envoyée par courriel. Les dégâts ont été dévastateurs et le nettoyage est de grande envergure. Un nombre additionnel de personnes appuyant ces efforts peut faire une énorme différence pour les Néo-Écossais. »

Le courriel poursuit en disant que les tâches ne manquent pas pour les militaires.

« Quiconque a passé du temps dans les zones touchées peut témoigner de nos besoins, fait-on valoir. Si notre demande de personnel supplémentaire avait été satisfaite, nous aurions pu aller plus loin. Il est décevant que le gouvernement fédéral ne l’ait pas vu de cette façon. »

Plus tard dans la journée, une personne responsable au fédéral, qui s’est exprimée sous le couvert de l’anonymat parce qu’elle n’était pas autorisée à parler publiquement, a indiqué qu’il semblerait que la province soit entrée dans une phase de rétablissement à plus long terme, après avoir terminé la plupart des tâches d’urgence liées au rétablissement de l’électricité et à la réparation d’autres infrastructures critiques. Ce qui reste, ce sont des tâches qui peuvent être gérées par la province et d’autres organismes fédéraux, a affirmé la source.

La personne responsable a également indiqué qu’à au moins une occasion, des militaires dans le nord de la Nouvelle-Écosse n’avaient essentiellement pas de tâche à accomplir et attendaient des instructions.

Vendredi après-midi, environ 2300 clients de Nova Scotia Power étaient sans électricité, dont approximativement 90 % dans le nord-est de la province, où Fiona a frappé le plus durement. Au plus fort de la tempête, tôt le 24 septembre, plus de 500 000 propriétés et commerces dans le Canada atlantique n’avaient pas de courant, incluant 415 000 en Nouvelle-Écosse. Cela représentait environ 80 % des clients de Nova Scotia Power.

À l’Île-du-Prince-Édouard, 82 000 clients de Maritime Electric étaient sans électricité il y a près de deux semaines. Cela équivalait à environ 90 % des clients du service public.

Vendredi, le nombre de foyers et d’entreprises à l’Île-du-Prince-Édouard sans électricité semblait être en augmentation.

Pendant une grande partie de la dernière semaine, Maritime Electric a signalé qu’environ 9000 de ses 86 000 clients attendaient toujours d’être reconnectés au réseau électrique — mais ce nombre est passé à 11 000 vendredi matin.

Il n’y avait aucune explication sur le site web du service public et le porte-parole de la société, Kim Griffin, n’a pas pu être joint pour commenter la situation.