(Ottawa) Les plaintes pour harcèlement et violence au travail ont bondi au cours des dernières années au sein de plusieurs agences et ministères du gouvernement du Canada, selon des données internes.

À l’Agence du revenu du Canada (ARC), les plaintes de harcèlement ont augmenté de 82 %, à 166, de 2016-2017 à 2018-2019.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) dit avoir reçu 1132 signalements de harcèlement sur une période de cinq ans ; il y a notamment eu augmentation de plus de 50 % entre 2015 et 2017.

Chez Postes Canada, le nombre de plaintes pour violence sur les lieux de travail n’a cessé de croître depuis au moins 2011 ; il s’établissait il y a deux ans à 870.

En réponse à une question du Nouveau Parti démocratique (NPD), l’Agence du revenu du Canada a signalé que les données ne signifiaient pas nécessairement qu’il y avait eu plus de harcèlement. L’Agence affirme que les processus encourageant les victimes à porter plainte ont été améliorés.

Mary-Liz Power, secrétaire de presse du ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, a fait la même observation. Elle signale aussi la création à venir cette année du Centre indépendant pour la résolution du harcèlement (CIRH).

Le NPD pointe du doigt le gouvernement libéral pour cette augmentation du nombre de plaintes, lui reprochant de ne pas avoir accompli de réformes pour assainir le climat de travail des employés fédéraux.

Le critique néodémocrate en matière de Travail, Scott Duvall, signale qu’à la lumière du rapport ayant mené à la démission récente de l’ancienne gouverneure générale Julie Payette, le gouvernement savait que des employés fédéraux étaient de plus en plus exposés à un climat de travail toxique et insécurisant.