(Brampton) Le maire de Toronto demandera à ses conseillers municipaux de faire comme le conseil municipal de la Ville de Brampton et de financer la lutte judiciaire contre la loi 21 du Québec.

Le maire de la plus grande ville du pays a indiqué sur Twitter jeudi matin qu’il demandera « au Conseil municipal de participer au financement de la lutte juridique contre la loi 21. »

John Tory a précisé qu’il continue de s’opposer à la loi 21 du Québec et que « le conseil municipal de Toronto a également exprimé à maintes reprises son opposition à cette loi. »

Il a également écrit qu’il encourage les autres villes du pays à se « joindre à ce combat pour faire respecter la Charte canadienne des droits et libertés ».

En banlieue de Toronto, le conseil municipal de Brampton a approuvé mercredi qu’une somme de 100 000 $ soit versée à trois organismes qui contestent la validité de la Loi sur la laïcité de l’État du Québec adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2019

Brampton, une municipalité d’environ 650 000 habitants située tout juste au nord de Toronto, serait la première ville canadienne à contribuer financièrement à la contestation de la Loi 21.

La contestation est menée par le Conseil national des musulmans canadiens et le World Sikh Organization of Canada, deux organismes basés à Ottawa, de même que par l’Association canadienne des libertés civiles, établie à Toronto.

La Ville de Brampton dit être l’une des municipalités canadiennes les plus diversifiées. En contribuant à la contestation de la Loi 21, elle dit vouloir illustrer son appui à ce que la diversité apporte aux communautés locales et à l’ensemble du Canada.

Le maire de Brampton, Patrick Brown, affirme que la Loi 21 est discriminatoire et que la liberté de religion est un principe fondamental pour lequel il faut se battre.

M. Brown est un ancien chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario ; il a été chef de l’Opposition officielle de 2015 à 2018.

Le Conseil municipal de Brampton ajoute ne pouvoir tolérer que la défense de la liberté religieuse se fasse sur le dos des communautés racisées face aux ressources qu’il qualifie d’illimitées du gouvernement du Québec.

Il ajoute qu’en l’absence d’une implication du gouvernement du Canada, la contribution financière de grandes villes canadiennes peut équilibrer les forces.

La résolution écrite adoptée par les élus de Brampton sera d’ailleurs envoyée à l’Assemblée législative de l’Ontario et à des organisations regroupant des municipalités canadiennes afin de les inviter à verser à leur tour une contribution à la lutte à la Loi sur la laïcité de l’État du Québec.