La GRC a indiqué qu’elle négociait avec des manifestants qui ont pris le contrôle d’un chantier de construction du projet Coastal GasLink dans le nord de la Colombie-Britannique, alors que les tensions autour du projet de gazoduc augmentent.

L’année dernière, les manifestations contre le gazoduc sur le territoire de la Première nation Wet’suwet’en avaient déclenché des blocages ferroviaires dans tout le pays et les manifestants qui ont pris le contrôle du chantier cette fois-ci ont publié un communiqué de presse accusant la police d’avoir utilisé une force excessive lors d’arrestations.

Dawn Roberts, une porte-parole de la GRC, a déclaré que deux personnes avaient été arrêtées la semaine dernière sur le site près de Houston, en Colombie-Britannique, et que le personnel de Coastal GasLink n’avait pas pu y travailler depuis le 20 septembre.

Une lettre ouverte de plus de vingt-cinq archéologues adressée à la B. C. Archeology Branch critique le travail de Coastal GasLink, affirmant que l’entreprise et la province n’ont pas consulté correctement les Wet’suwet’en et que le projet pourrait entraîner la destruction d’artefacts autochtones.

TC Énergie, anciennement TransCanada, propriétaire du projet, a contesté les accusations dans un communiqué, affirmant qu’elle s’était entendu avec le Bureau des Wet’suwet’en et qu’elle avait déterré et sauvegardé des artefacts sous la supervision d’un archéologue qualifié.

Le ministre des Relations autochtones de la province, Murray Rankin, a déclaré que le projet de gazoduc a été approuvé par les dirigeants autochtones élus et que le gouvernement provincial travaille avec les chefs héréditaires pour parvenir à un accord sur les droits et les titres.

Le gazoduc Coastal GasLink de 670 kilomètres a été approuvé par la province et les 20 conseils élus des Premières Nations le long de son tracé pour transporter le gaz naturel du nord-est de la Colombie-Britannique à une installation de transformation et d’exportation sur la côte à Kitimat.

Cependant, les chefs héréditaires Wet’suwet’en ont affirmé que le projet n’avait aucune légitimité sans le consentement de leur système traditionnel de gouvernance, incitant leurs alliés de tout le pays à agir de manière solidaire.

La lettre ouverte signée par 25 professionnels de l’archéologie et universitaires du Canada et des États-Unis indique que les travaux et les dommages allégués sur le site de Lamprey Creek pourraient avoir un effet important sur les études futures.

« Vous auriez réalisé que la destruction des ressources archéologiques-des ressources non renouvelables, entraînera l’effacement d’une grande partie du contexte associé au paysage culturel de Ts’elkay Kwe Ceek », indique la lettre à propos du nom traditionnel du territoire où les travaux sont effectués.

La déclaration de TC Énergie soutient que l’entreprise a travaillé avec les communautés et les représentants autochtones pour s’assurer que le travail peut être effectué en toute sécurité.

« Coastal GasLink s’est engagé avec les communautés autochtones pour assurer un dialogue ouvert et constructif afin de protéger les valeurs autochtones et le patrimoine culturel », a déclaré la société.

TC Énergie a indiqué que 21 artefacts ont été découverts sur le site de 2015 à 2020.