La veille de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, Justin Trudeau a soutenu que les « erreurs du passé » portaient encore préjudice aux peuples autochtones, lors d’une allocution sur la colline parlementaire à Ottawa.

« Il faut qu’on réfléchisse au fait que la réconciliation n’est pas que du passé, a déclaré le premier ministre du Canada. Ces erreurs nous façonnent encore aujourd’hui. » Il a évoqué la pauvreté que subissent de nombreuses communautés autochtones partout au pays, en plus du racisme systémique, « qui a coûté la vie à Joyce Echaquan ».

La grande cheffe par intérim du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg, Savanna McGregor, a interpellé le premier ministre du Québec, François Legault, pour lui dire que « le racisme systémique existe et que le nier ne le fera pas disparaître ».

Justin Trudeau a salué le courage des survivants des pensionnats pour Autochtones qui ont raconté leur histoire. « Ce n’est pas facile non plus d’entendre que c’est l’histoire de notre pays », a-t-il ajouté. Ce jour, qui est « pour tous les Canadiens », doit aussi servir à apprendre des peuples autochtones, a souligné le premier ministre.

Adoptée en juin, la loi instituant une journée fériée pour reconnaître et commémorer les séquelles des pensionnats était l’une des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.