(Kamloops) Les températures caniculaires ne fléchissent pas dans les régions du sud de la Colombie-Britannique, fournissant aux brasiers en activité de quoi continuer à s’étendre. L’un d’eux, à une heure au sud-est de Kamloops, continue à gagner du terrain, si bien que l’on pourrait devoir attendre les premières neiges avant qu’il ne meure.

Une épaisse couche de fumée recouvrait Kamloops au petit matin, vendredi. Après une ou deux journées d’accalmie, la qualité de l’air s’est dégradée, gracieuseté de l’incendie de White Rock Lake qui fait rage entre la ville et celle de Vernon. Près de 200 pompiers y travaillent d’arrache-pied. Les autorités ont prévenu que l’incendie risquait de prendre de l’ampleur, étant données les conditions météorologiques.

« Le brasier est encore hors de contrôle. Il progresse de façon très agressive », explique en entrevue Taylor MacDonald, du service de lutte contre les incendies de forêt de la province, le BC Wildfire Service. Et sa naissance plus tardive, début août, pourrait faire en sorte que l’on doive attendre encore quelques mois avant qu’il ne soit complètement éteint.

« Évidemment, cela dépend de la température à l’automne, mais il n’est pas inhabituel que des incendies de cette ampleur et de cette puissance restent actifs jusqu’aux premières chutes de neige », ajoute-t-elle, en notant que vendredi, la fumée a empêché plusieurs hélicoptères de décoller. « Le personnel travaillera pendant la nuit », indique Mme MacDonald.

Le feu, qui fait rage sur une superficie de 58 000 hectares (580 km2), est « une catastrophe », a laissé tomber jeudi, à Vernon, le chef des interventions, Mark Healy. « L’incendie est carrément dans la cour des maisons », et ce, « depuis quelques jours », mais les pompiers veillent au grain, a-t-il assuré, selon le Vernon Morning Star.

« Il est certain que le feu grossira. Nous irons au jour le jour », a laissé tomber M. Healy.

PHOTO MÉLANIE MARQUIS, LA PRESSE

Nappe de fumée au-dessus de Kamloops

Il y a actuellement près de 270 incendies en activité en Colombie-Britannique. Les occupants de plus de 6200 résidences ont reçu un ordre d’évacuation en raison de la menace que posent les incendies, et 27 000 habitants ont été placés en état d’alerte d’évacuation. Le gouvernement a demandé aux gens d’éviter les déplacements dans les régions de l’intérieur de la province.

C’est qu’on redoute une augmentation du niveau d’activité des incendies au cours du week-end, notamment en raison de la force des vents et des températures qui devraient encore dépasser les 30 °C dans les prochains jours. Les 72 prochaines heures seront « critiques », a signalé le gouvernement de John Horgan dans un communiqué, vendredi.

La recommandation d’éviter les déplacements non essentiels a été prise « par surcroît de prudence », a déclaré le ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique, Mike Farnworth. Mais « la situation est très grave et pourrait s’aggraver rapidement. Si vous aviez prévu de vous rendre dans la région, ce n’est pas le moment de le faire », a-t-il souligné.

Avec La Presse Canadienne