(Halifax) À une semaine des élections en Nouvelle-Écosse, le chef du Parti libéral, Iain Rankin, a promis lundi de mettre en place un système de passeport vaccinal s’il est réélu.

M. Rankin a affirmé aux journalistes que bien que cette « ScotiaPass » ne serait pas obligatoire, elle permettrait aux entreprises comme les restaurants et les bars d’assurer la sécurité de leur clientèle.

La semaine dernière, François Legault et le gouvernement du Québec ont annoncé l’implantation d’un passeport vaccinal pour réduire la propagation de la COVID-19.

M. Rankin a ajouté qu’il dévoilerait plus tard les détails de ce système, mais qu’il a comme objectif de devancer une potentielle quatrième vague de coronavirus pendant que les nouveaux cas quotidiens sont encore peu nombreux dans la province. En date de lundi, la Nouvelle-Écosse rapportait 16 cas actifs de COVID-19.

« Le Québec le fait alors que leur nombre de cas est en augmentation, a indiqué M. Rankin. Nous le ferons pour devancer une possible hausse. »

Même si son plan est d’instaurer un système sur une base volontaire avec les commerces, il a évoqué la possibilité de le renforcer, ajoutant qu’un gouvernement libéral « ferait tout en son possible » pour assurer la sécurité du public.

Cette annonce est la première initiative liée à la pandémie proposée pendant la campagne provinciale. M. Rankin a balayé du revers de la main l’idée que les libéraux tentaient d’exploiter à des fins politiques la façon dont réagit la santé publique face à la COVID-19.

« Je crois que les Néo-Écossais veulent savoir quel parti va continuer sur le chemin que nous avons emprunté dans les 16 derniers mois », a-t-il dit.

Questionné sur la proposition libérale, le chef du Parti progressiste-conservateur, Tim Houston, a expliqué qu’il ne voulait pas « politiser la peur des gens », en ajoutant que son parti allait suivre les directives des représentants de la santé.

Il a ajouté qu’il avait contacté le médecin-hygiéniste en chef de la province, le Dr Robert Strang, pour lui demander son avis sur le passeport vaccinal.

Le parti a plus tard publié la réponse par courriel du Dr Strang, qui affirme que le passeport vaccinal est « activement considéré ». Il a cependant mentionné qu’il ne voulait pas partager d’information avec les partis politiques avant le scrutin.

Dans un communiqué transmis par courriel, le Nouveau parti démocratique de la Nouvelle-Écosse (NPD) a affirmé qu’il « explorerait n’importe quelle mesure » pour assurer la sécurité des gens, dont l’amélioration des dossiers d’immunisation. Le parti a dit vouloir soutenir davantage les gens qui désirent se faire vacciner en leur offrant notamment des congés de maladie payés.

De son côté, M. Houston a mis l’accent sur une des promesses inscrites dans sa plateforme : financer à 40 % les frais des traitements de fertilité pour ceux qui veulent devenir parents. Les progressistes-conservateurs proposent de permettre aux gens de réclamer un maximum de 20 000 $ en coûts admissibles, avec une limite de 8000 $ par année.

M. Houston a ajouté que la Nouvelle-Écosse n’offrait pas d’aide aux couples qui ont des problèmes de fertilité, contrairement aux provinces voisines.

Lundi, le NPD a dévoilé sa plateforme électorale, qui indique qu’il dépenserait 151 millions durant sa première année au pouvoir sur des enjeux comme l’accès au logement, la santé mentale, la garde d’enfants et les soins de longue durée.

Les néo-démocrates proposent aussi d’investir 158,4 millions dans les quatre prochaines années pour construire mille unités d’habitation communautaires et 386 millions pour remplacer des lits de centres de soins de longue durée. Le parti a expliqué qu’une bonne portion de ces coûts en capital allaient être assumés par les gouvernements fédéraux et municipaux.

La plateforme libérale estime des dépenses de 454,7 millions en quatre ans, dont 93,2 millions la première année.

Les progressistes-conservateurs projettent des dépenses d’un total de 553 millions dans la première année de leur mandat, dont 430 millions seraient dédiés au secteur de la santé.