(Delmas) Un regroupement de Premières Nations en Saskatchewan a commencé ses recherches de sépultures anonymes enterrées à l’ancienne école résidentielle Delmas/Thunderchild.

Les Battlefords Agency Tribal Chiefs (BATC) avaient annoncé en juin leur intention de mener des recherches dans cette région située à 160 kilomètres au nord-ouest de Saskatoon.

Le radar à pénétration de sol a commencé à être utilisé samedi pendant une cérémonie de purification. Des conseillers en santé mentale et des aînés sont sur les lieux pour offrir de l’aide.

L’école Delmas/Thunderchild était gérée par l’église catholique de 1901 à 1948, jusqu’à ce qu’elle soit ravagée par les flammes.

La Commission de vérité et réconciliation du Canada avait révélé que l’école était surchargée et que plusieurs élèves avaient succombé à la typhoïde, la tuberculose, la jaunisse, la pneumonie ou d’autres maladies.

La secrétaire des BATC, Karen Whitecalf, espère que l’identification de tombes retrouvées soit une expérience thérapeutique pour les communautés autochtones touchées et pour la ville de Delmas.

« Ce que j’aimerais voir, c’est peut-être les Premières Nations et la communauté de Delmas qui s’unissent pour construire un parc ou un jardin thérapeutique (sur les lieux), un endroit de rassemblement », a-t-elle souhaité.

Environ 150 000 enfants autochtones, inuits ou métis ont fréquenté des pensionnats entre les années 1860 et 1996.

La Commission avait documenté des témoignages de survivants et de leurs familles et avait publié un rapport en 2015 qui décrit la maltraitance, dont de l’abus physique, sexuel et émotionnel, qu’ont subi les enfants autochtones. On estimait dans le rapport un minimum de 4100 morts liées à ces écoles.