(Halifax) Une communauté mi’kmaq qui a été victime de violences après avoir lancé une « pêche autoréglementée » au homard, l’automne dernier, a intenté une poursuite contre des pêcheurs allochtones de la Nouvelle-Écosse, la GRC et le gouvernement fédéral.

Dans leur demande introductive d’instance, déposée vendredi auprès de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, la communauté de Sipekne’katik allègue que des pêcheurs commerciaux non autochtones ont volé et endommagé des pièges et se sont livrés à une campagne coordonnée d’intimidation et de harcèlement contre des pêcheurs mi’kmaq.

Ils allèguent par ailleurs que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le ministère fédéral des Pêches et des Océans ont manqué à leurs devoirs d’assurer la sécurité des pêcheurs autochtones.

Aucune des allégations n’a été prouvée devant le tribunal et aucun des défendeurs nommés dans la demande d’instance n’a pu être immédiatement joint pour commenter.

Une poursuite distincte, déposée le mois dernier, comprend la contestation constitutionnelle d’une loi de la Nouvelle-Écosse qui a empêché la communauté mi’kmaq de vendre le homard pêché dans la baie St. Marys, dans le sud-ouest de la province, pendant cette « pêche autoréglementée ».

Ces poursuites sont intentées après des mois de tensions autour de la pêche dite « de subsistance convenable » que la communauté de Sipekne’katik a lancée le 17 septembre dernier — donc avant le début de la saison de pêche réglementée par le gouvernement fédéral.

La Cour suprême du Canada a confirmé il y a 21 ans le droit des communautés autochtones de l’est du pays de chasser et de pêcher pour « s’assurer une subsistance convenable ».