(Montréal) Le Conseil du trésor fédéral et l’Alliance de la fonction publique du Canada ont finalement signé les conventions collectives touchant 80 000 fonctionnaires fédéraux, ainsi que l’entente de dédommagement qui était intervenue pour le système de paie Phénix.

Les conventions collectives concernées pour 2018 à 2021 sont celles des travailleurs des groupes Programmes et administration (services administratifs, service d’information, communications, secrétariat, commis aux écritures, par exemple) et Services techniques. Elles avaient été entérinées à la fin de septembre par les membres de l’AFPC.

Elles prévoient des augmentations de salaire de l’ordre de 2,8 % en 2018, 2,2 % en 2019 et 1,35 % en 2020.

L’Alliance a précisé qu’elle avait également négocié un paiement forfaitaire de 500 $ pour compenser la prolongation du délai de mise en œuvre des nouvelles conventions collectives.

Les conventions prévoient également 10 jours de congé payé pour les victimes de violence familiale, des améliorations au congé parental payé, ainsi que des améliorations aux dispositions sur le retour au travail après un congé de maternité ou un congé parental.

Quant à l’entente au sujet de l’indemnisation pour les ratés du système de paie Phénix, elle était intervenue l’été dernier. Elle prévoit le versement d’une somme forfaitaire de 2500 $ pour les 140 000 membres de l’AFPC. Cela vaut pour les quatre années de problèmes de paie vécus avec Phénix, soit 1000 $ pour l’année 2016-2017, 500 $ pour l’année 2017-2018, 500 $ pour 2018-2019 et 500 $ pour 2019-2020.

Les ratés du système de paie Phénix ont fait que des milliers de travailleurs se sont retrouvés avec des trop-payés à rembourser, des paies moins importantes que prévu, des retards de paiement et autres problèmes.

L’AFPC avait refusé la précédente offre d’indemnisation du gouvernement fédéral, que d’autres organisations syndicales avaient acceptée, qui prévoyait plutôt cinq journées de congé encaissables.

Au moment où l’une des ententes avec le Conseil du trésor avait été conclue, le ministre Jean-Yves Duclos s’en était réjoui, en relevant le contexte de la pandémie et le besoin accru pour les Canadiens de pouvoir compter sur les services gouvernementaux. « Un bon nombre assurent la prestation de services critiques aux Canadiennes et Canadiens pendant la pandémie. […] Il s’agit d’un témoignage de notre engagement à conclure des ententes justes et équitables qui tiennent compte du contexte financier et économique actuel », avait-il déclaré.

Au Québec, l’Alliance de la fonction publique du Canada est affiliée à la FTQ.