(Ottawa) L’Escadron de démonstration aérienne des « Snowbirds » est autorisé à voler à nouveau, après l’accident mortel du mois de mai dernier.

L’Aviation royale canadienne a annoncé lundi que les appareils des « Snowbirds » quitteront Kamloops, en Colombie-Britannique, où ils étaient cloués depuis plus de trois mois.

Les biréacteurs Tutor regagneront leur base d’attache de Moose Jaw, en Saskatchewan, au cours des deux prochaines semaines et reprendront aussi leurs vols, avec certaines restrictions. On limitera par exemple les manœuvres à basse altitude et à vitesse réduite.

Tous les Tutor avaient été cloués au sol après l’accident du 17 mai à Kamloops, qui avait coûté la vie à la capitaine Jennifer Casey, officière des affaires publiques des « Snowbirds ».

Bien qu’une enquête préliminaire ait suggéré qu’un impact d’oiseau était à l’origine de l’accident, le rapport avait également soulevé des préoccupations au sujet du système d’éjection sur cette flotte d’appareils. Ce système a également été signalé dans une enquête sur un autre accident des « Snowbirds », survenu dans l’État américain de Géorgie l’année dernière, et causé par un ennui de moteur.

Le brigadier-général Denis O’Reilly, commandant de la 2e Division aérienne du Canada, a indiqué lundi que les équipes d’experts avaient analysé « de façon détaillée et approfondie les risques pour la flotte de CT-114 Tutor » et que « leur travail et les mesures d’atténuation établies » lui inspiraient « la plus grande confiance ». Selon lui, « ces mesures permettront à la flotte de reprendre les opérations aériennes ».

Les Snowbirds avaient déjà annulé leur saison de démonstration aérienne pour cette année, mais les responsables de l’armée de l’air ont indiqué que les membres de l’escadron renoueraient avec l’appareil et reprendraient les vols progressivement.

Au total, l’Aviation royale canadienne dispose de 23 avions CT-114 Tutor, dont 18 sont affectés au 431e Escadron de démonstration aérienne (les « Snowbirds »). Les cinq autres se trouvent au Centre d’essais techniques de Cold Lake, en Alberta, où ils sont sur le point d’être mis hors service et entreposés, indique l’armée de l’air.