(Ottawa) Statistique Canada et les chefs de police du pays ont convenu de colliger et de communiquer des données sur les groupes autochtones et ethnoculturels lors de la compilation des informations sur les victimes de crimes et les accusés.

L’Association canadienne des chefs de police (ACCP) et Statistique Canada expliquent que la demande pour de telles données « désagrégées » n’a jamais été aussi forte. Cette décision intervient effectivement dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la brutalité policière et la discrimination envers les Noirs, les Arabes et les Autochtones.

Stu Betts, chef adjoint du Service de police de London, en Ontario, et coprésident du Comité des informations et statistiques policières de l’ACCP, affirme qu’il est primordial de recueillir des « données de qualité sur les expériences des peuples autochtones et des collectivités ethnoculturelles avec le système de justice pénale du Canada », afin de « comprendre la mesure dans laquelle les membres de ces collectivités sont représentés au sein de ce système, et ce, en commençant par leurs interactions avec la police ».

Des discussions auront lieu avec les groupes et organisations autochtones et ethnoculturelles pour s’assurer que les informations recueillies seront pertinentes et pour identifier les moyens d’assurer la qualité des données.

Statistique Canada et les chefs de police travailleront également de concert pour fournir une formation aux services de police sur les renseignements à recueillir et sur la façon de les communiquer. Les deux partenaires soutiennent que l’objectif est de fournir des statistiques annuelles nationales, provinciales, territoriales et, si possible, régionales afin d’éclairer la prise de décision avec des données probantes.