(Toronto) Les conseils scolaires ontariens continuent de préparer la rentrée scolaire en tenant compte des instructions générales que leur a fournies le gouvernement le 19 juin.

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, avait indiqué que les conseils devaient préparer trois scénarios : un enseignement normal en classe avec des mesures de distanciation physique en place, un apprentissage à distance à temps plein et un modèle hybride combinant les deux approches.

M. Lecce a dit s’attendre à ce que tous les élèves commencent l’année scolaire 2020-21 avec le modèle hybride. Si c’est le cas, pas plus de 15 élèves seront présents dans les salles de classe à des jours ou à des semaines alternées.

Plusieurs conseils scolaires contactés par La Presse canadienne ont déclaré que leurs plans sont toujours en évolution alors qu’ils cherchent à prévoir les différents scénarios.

Mais dans une récente lettre envoyée aux parents, le conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton a présenté une proposition provisoire pour la prochaine année scolaire. « Nous examinons la possibilité d’accueillir en classe la moitié des élèves le lundi et le mardi. Le mercredi serait réservé au nettoyage complet des écoles. L’autre moitié des élèves viendraient en classe le jeudi et le vendredi, peut-on y lire. C’est différent, mais c’est une étape importante vers le retour à une journée scolaire normale. »

Un tel plan est également à l’étude chez le plus important conseil scolaire au Canada.

Ryan Bird, porte-parole du conseil scolaire du district de Toronto (TDSB), a dit que les modèles à l’étude incluent des options qui permettraient aux élèves d’être en classe pendant des jours ou même des semaines décalés.

Le TDSB envisage également de mettre en place des « quadrimestres » pour les élèves du secondaire. L’année scolaire serait divisée en quatre sections de deux cours chacune.

« Le personnel a également pris en compte les exigences (équipement de protection individuelle), comme la capacité de distancer physiquement les élèves et les enseignants, la possibilité de basculer de l’apprentissage à distance à l’apprentissage en personne, et le transport, parmi un certain nombre d’autres éléments, a mentionné M. Bird. Nous affinerons nos plans dans les semaines à venir et travaillerons avec le ministère de l’Éducation et les responsables de la santé publique pour les compléter en août. »

Les services de garde dans les écoles préoccupent aussi des parents qui estiment que les règles sont encore floues dans ce domaine.

Kerri Whitaker, présidente des Sunshine Child-Care Centres, qui exploite plusieurs garderies en milieu scolaire dans la région de Toronto, juge que de nombreux modèles hybrides s’avéreront intenables pour les parents.

Les services de garde fonctionnent déjà à des capacités limitées, souligne-t-elle. Ils seront mal équipés pour accueillir de nouveaux enfants selon un calendrier potentiellement incertain.

Mme Whitaker dit que la fermeture des écoles pendant une journée complète en semaine compliquerait encore plus la vie des parents.

« Ce sont les mercredis qui posent problème, note-t-elle. Nous ne pourrons tout simplement pas accueillir la plupart des enfants qui auront besoin de nous. »

Plusieurs conseils scolaires, dont Ottawa-Carleton et le Peel District School Board, enverront des sondages aux parents au cours des prochaines semaines pour leur permettre de s’exprimer sur la rentrée.

Une porte-parole du ministre de l’Éducation dit que la sécurité est la priorité du gouvernement, quelle que soit la façon dont les commissions scolaires choisissent de procéder

« Nous nous préparons à tous les scénarios pour nous assurer que, quel que soit le défi qui se présentera à l’automne, l’Ontario sera prêt à continuer donner des cours aux élèves, soutient Alexandra Adamo. Bien que notre objectif soit de faire en sorte que les élèves soient en classe quotidiennement, cela doit être fait de façon sûre. »