(Ottawa) De nouvelles données indiquent que 21 personnes ont été interceptées par la Gendarmerie royale du Canada pour avoir franchi la frontière avec les États-Unis de manière irrégulière, malgré sa fermeture pour limiter la propagation du coronavirus.

Il s’agit d’une hausse par rapport aux six personnes appréhendées en avril, le premier mois complet pendant lequel la frontière était fermée à tout voyage déplacement non essentiel.

Selon les données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ce sont 1390 personnes au total qui ont demandé l’asile au Canada, en mai, alors que 1570 demandes ont été reçues en avril.

Depuis 2017, près de 57 000 demandeurs d’asile ont franchi la frontière canadienne ailleurs qu’à un poste frontalier officiel. Un critère nécessaire à leur démarche pour obtenir le statut de réfugié en vertu de l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs.

Ce traité force une personne à déposer sa demande d’asile dans le premier pays considéré comme « sûr » où il met les pieds. En se présentant à un poste frontalier officiel, les demandeurs d’asile se voient donc automatiquement refoulés aux États-Unis.

La grande majorité de ces demandeurs d’asile sont arrivés au Québec et ont trouvé des emplois dans les services de soins de santé en attendant qu’une décision soit rendue sur leur statut au Canada.

En raison de la pandémie de la COVID-19, qui a démontré le caractère essentiel de bon nombre de ces emplois, les gouvernements fédéral et provincial étudient la possibilité d’accorder un statut de résidence permanente à ces travailleurs.