(Ottawa) Le ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller, se dit outré par la violence perpétrée par les forces de l’ordre contre les Autochtones au pays.

Le ministre soutient que le Canada devra répondre de ses actes parce qu’il y a un schéma de violence policière qui continue de se répéter contre les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

M. Miller dit avoir « regardé avec dégoût » les images troublantes d’un agent de la Gendarmerie royale du Canada au Nunavut qui a utilisé la porte de son véhicule pour renverser un homme inuit marchant le long d’une route à Kinngait, lundi soir.

Le ministre dit également ne pas comprendre comment les policiers envoyés pour vérifier le bien-être de Chantel Moore, 26 ans, ont pu finir par faire feu et la tuer jeudi, à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

Marc Miller affirme avoir été témoin de la réaction physique de peur qu’ont les membres de communautés autochtones lorsqu’ils font face à la police, une peur qu’il dit n’avoir jamais lui-même ressentie en tant qu’homme blanc et une peur que personne ne devrait connaître selon lui.

Des enquêtes exhaustives sont de mise et des réponses doivent être rapidement apportées en lien avec ces interventions policières, dit-il, mais l’ensemble du Canada doit aussi se demander pourquoi de tels drames se produisent.

« Ce sont des gestes disgracieux, honteux. On se doit en tant que pays démocratique d’avoir une révision indépendante des gestes qui ont été posés par ceux qui se doivent de protéger les Canadiens », a-t-il déclaré vendredi.

« Dans n’importe quel État de droit, de démocratie pluraliste, on a le devoir de réaliser qu’on fait des erreurs, que les corps de police font des erreurs. »