(Ottawa) Justin Trudeau n’a réalisé que tout récemment que son gouvernement ne pourrait pas tenir sa promesse de lever d’ici mars prochain tous les avis d’ébullition de l’eau en vigueur dans les communautés autochtones.

Dans son entrevue de fin d’année avec La Presse Canadienne, le premier ministre admet qu’il a toujours su que cet objectif serait difficile à atteindre. Mais au cours du dernier mois, environ, il est devenu clair pour lui que les avis d’ébullition resteraient en vigueur dans une douzaine de communautés après la date cible de mars 2021.

Il évoque les restrictions liées à la pandémie, qui ont bloqué l’accès à certaines communautés autochtones. Il est devenu évident, alors, que l’objectif ne serait pas atteint, même s’il avait espéré qu’on pourrait accélérer les choses en ajoutant des fonds ou en accentuant la pression.

M. Trudeau affirme que la création de systèmes et d’infrastructures soutenus par les communautés elles-mêmes, et durables à long terme, nécessite beaucoup plus de travail que des solutions à court terme.

Le ministère des Services aux Autochtones indiquait plus tôt ce mois-ci que 97 avis d’ébullition d’eau avaient été levés depuis 2016, mais s’attendait à ce que 22 avis restent en vigueur après la date limite de mars 2021.

Dans sa mise à jour économique de l’automne, le gouvernement libéral s’est engagé récemment à consacrer 1,5 milliard au cours des cinq prochaines années pour lever tous les autres avis d’ébullition à long terme.

Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.