(Québec) La population du Québec a augmenté de 110 000 personnes en 2019, ce qui a correspondu à un taux d’accroissement de 1,29 %, le plus élevé depuis 1972, soit depuis que des résultats comparables sont disponibles.

Cependant, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) signale dans son bilan démographique de 2020 que la croissance de la population québécoise a ensuite été brusquement freinée. Au 1er juillet dernier, le Québec comptait 8,575 millions d’habitants, soit seulement 17 900 de plus qu’au 1er janvier, une croissance trois fois moindre que celle relevée lors des six premiers mois de 2019.

L’Institut affirme que la pandémie mondiale de COVID-19 et les mesures mises en place pour la contrer, comme la fermeture des frontières, sont directement liées à cet important ralentissement.

Il y a eu forte réduction du solde de résidents non permanents, de 23 500 au second trimestre de 2019 à seulement 400 au même trimestre de 2020. Pendant la même période, le nombre d’immigrants a dégringolé de 10 200 à 3000.

Le bilan démographique illustre aussi une hausse du nombre de décès d’un second trimestre à l’autre, de 16 800 à 21 050.

Quant au gain démographique signalé en 2019, il résulte d’un accroissement naturel de 16 400 personnes, soit les naissances moins les décès, d’une migration internationale et interprovinciale de 32 700 personnes et de l’ajout d’un nombre record de 60 700 résidents non permanents. Le nombre de naissances a progressé de 83 800 en 2018 à 84 200 l’an dernier, une première augmentation depuis 2012.

En revanche, il y a eu 40 600 immigrants en 2019 contre 51 100 en 2018.

L’Institut de la statistique a aussi constaté que de 2018 à l’an dernier, le nombre de décès a reculé de 68 600 à 67 800, un résultat peu fréquent dans un contexte de vieillissement démographique.

Au 1er juillet dernier, 20,8 % de la population québécoise était âgée de moins de 20 ans, 59,5 % avait de 20 à 64 ans et 19,7 % faisait partie du groupe des 65 ans et plus. La part de ces aînés de 65 ans et plus continue d’augmenter, tandis que celle des 20 à 64 ans diminue.

L’Institut de la statistique avance que la crise de la COVID-19 et le contexte entourant la pandémie ne semblent pas avoir eu de conséquences notables sur la structure par âge de la population du Québec.