(Ottawa) L’une des plus grandes organisations syndicales du pays lance une campagne qui coïncide avec la fête du Travail pour pousser le gouvernement de Justin Trudeau à améliorer le filet fédéral de sécurité sociale.

Le Congrès du travail du Canada espère que le gouvernement élargira les changements prévus au système d’assurance-emploi pour fournir des prestations à tout travailleur du pays qui se retrouve sans emploi, même après la fin de la pandémie de COVID-19.

Le président du Congrès, Hassan Yussuff, souligne que de nombreux travailleurs et leur famille n’auraient pas survécu financièrement aux premiers mois de la pandémie sans une aide fédérale comme la Prestation canadienne d’urgence ou la subvention salariale.

Il indique que son organisation syndicale incitera le gouvernement à mettre en place des mesures de développement des compétences et de formation par stages, en particulier pour les jeunes, ainsi qu’une stratégie pour aider les personnes des minorités visibles et les immigrants à accéder plus facilement aux prestations d’assurance-emploi.

Il espère que le gouvernement libéral présentera dans son prochain discours du Trône, le 23 septembre, des mesures concrètes pour mieux soutenir les travailleurs si une nouvelle crise économique devait survenir.

Statistique Canada a rapporté vendredi que le pays avait regagné 246 000 emplois en août, mais il manque encore 1,1 million d’emplois pour rattraper les trois millions de postes perdus en mars et avril.

Le jour de la fête du Travail, les organisations syndicales ont l’habitude d’organiser des marches, des pique-niques et des rassemblements dans les grandes villes du pays, mais la pandémie a forcé l’annulation de ces évènements cette année.

Hassan Yussuff affirme que la journée est l’occasion de souligner le travail de tous ceux qui sont demeurés en poste au plus fort de la pandémie : les employés des épiceries et du secteur agroalimentaire, les camionneurs et les nombreux professionnels de la santé qui ont été en première ligne de la lutte contre la COVID-19.

« C’est un moment pour réfléchir à la manière dont nous pouvons faire mieux pour nous assurer que tous les travailleurs de ce pays soient traités équitablement et décemment et, plus important encore, qu’ils soient rémunérés pour le travail qu’ils font », a déclaré M. Yussuff en entrevue.