(Fredericton) Dix membres de la famille d’une femme autochtone de 26 ans, tuée par balle par la police à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, partiront de la Colombie-Britannique pour soutenir sa mère et sa fille, ont fait savoir des proches, dimanche.

Amy Charlie, qui a grandi avec Chantel Moore, a confié qu’il sera important pour la famille de se réunir, dans les jours à venir.

« Nous avons grandi ensemble. Je pense que je dois lui dire un dernier au revoir », a dit la jeune femme de 20 ans, qui est la cousine de la défunte.

Dans la culture Tla-o-qui-aht, elle est appelée sa sœur, en raison de leur lien fort.

Elle et sa grand-mère, Nora Martin, qui sera également du voyage, disent que la famille espère également rencontrer des enquêteurs, pour en savoir plus sur ce qui s’est passé.

Mme Moore est morte jeudi, après que la police fut arrivée chez elle. Il y avait une demande de vérifier si tout allait bien. La police affirme que l’agent a été confronté à une femme avec un couteau, faisant des menaces.

Mme Charlie et sa grand-mère disent qu’ils cherchent des informations plus complètes auprès des autorités sur ce qui s’est passé.

« Nous voulons tous des réponses », a déclaré Mme Charlie.

Mme Martin est la sœur de la grand-mère de Mme Moore. Il y a plus de 50 ans, le grand-père de Mme Martin a subi une fracture du cou pendant une garde à vue, a-t-elle déclaré.

Elle et sa sœur, Grace Frank, ont déclaré qu’elles doutaient de la version policière de la tragédie, car Mme Moore était une petite femme qui, selon eux, n’était pas violente.

« Nous devons connaître les circonstances. Nous ne pouvons pas accepter ce que dit la GRC. Nous ne pensons pas que Chantel a attaqué. Il n’y a aucun moyen au monde qu’elle attaque quelqu’un, a dit Mme Martin. Elle n’avait pas de problème de santé mentale. »

L’objectif principal sera d’offrir du soutien à leur sœur, la mère de Mme Moore, et à sa fille de cinq ans. La famille prévoit arriver à Fredericton lundi matin.