(Smithers) Les chefs héréditaires wet’suwet’en qui s’opposaient à un projet d’oléoduc dans le nord de la Colombie-Britannique disent qu’ils vont signer l’entente conclue avec les gouvernements fédéral et provincial qui réaffirme leurs titres et leurs droits.

La construction du projet Coastal GasLink qui devait passer sur leur territoire était au centre de la dispute qui avait provoqué des manifestations et bloqué des voies ferroviaires, ce qui avait ralenti l’économie du pays en février.

Dans un communiqué commun, les gouvernements et les chefs wet’suwet’en disent « demeurer résolus à mettre en œuvre les droits et le titre des Wet’suwet’en grâce au protocole d’entente ».

Aucune précision au sujet de ce protocole d’entente, établi en février, n’a été dévoilée.

Les diverses parties conviennent qu’il restait « encore beaucoup de travail à accomplir dans le processus de négociation », notamment sur la façon elles vont collaborer à l’avenir.

Les Wet’suwet’en ont invité la ministre fédérale des Relations Couronne-Autochtones Carolyn Bennett et le ministre provincial des Relations avec les Autochtones, Scott Fraser, à signer le protocole d’entente dans la semaine du 14 mai 2020.

« Au fur et à mesure que les négociations iront de l’avant concernant la mise en œuvre des droits et titre des We’suwet’en, nous avancerons avec transparence et ouverture, et nous nous engagerons davantage avec les groupes des maisons wet’suwet’en, les Premières Nations avoisinantes, les gouvernements locaux, les intervenants et le public », peut-on lire dans le communiqué.

Le projet d’oléocuc Coastal GazLink doit traverser le territoire de la nation wet’suwet’en pour rejoindre les installations d’exportation de LNG Canada, à Kitimat, bâties au coût de 40 milliards.

Les opposants du projet clament que Coastal GasLink n’a pas le pouvoir de construire son gazoduc sans le consentement des chefs héréditaires de la nation wet’suwet’en.

L’entreprise disait avoir signé des accords avec les conseils élus des 20 Premières nations situées le long du tracé du gazoduc, y compris avec certains membres du conseil des élus de Wet’suwet’en.

Ces membres élus disent être indépendants de l’autorité du chef héréditaire et ont signé des accords visant à améliorer les services d’éducation, les soins aux aînés et les services à la communauté.

Les chefs héréditaires affirment détenir l’autorité sur 22 000 kilomètres carrés du territoire traditionnel des Wet’suwet’en, tandis que les membres élus du conseil administrent les réserves.