Plusieurs universités canadiennes ont observé une minute de silence, mercredi, pour rendre hommage aux 176 victimes de l’écrasement d’un avion ukrainien en Iran la semaine dernière.

De nombreux étudiants, professeurs et chercheurs d’une quinzaine d’universités canadiennes sont au nombre des victimes de l’écrasement du vol 752 d’Ukraine International Airlines, qui a été abattu par l’artillerie iranienne peu après son décollage de l’aéroport de Téhéran.

Certaines universités organisaient également des services commémoratifs à la mémoire des victimes. Des événements similaires se sont déroulés dans quelques villes la semaine dernière, notamment devant l’Université Concordia, à Montréal.

La Presse canadienne a confirmé de façon indépendante qu’au moins 86 victimes avaient des liens avec le Canada ; plusieurs étudiants et professeurs rentraient au pays après avoir rendu visite à des proches en Iran pendant les vacances de fin d’année.

Paul Davidson, président et chef de la direction de l’association Universités Canada, a déclaré qu’il souhaitait souligner la tragédie une semaine après l’écrasement. « La semaine a été très difficile sur les campus à travers le pays, car tant de personnes qui ont péri avaient des liens avec la communauté universitaire », a-t-il précisé.

« La perte pour notre communauté est profonde : la perte de potentiel, des esprits vraiment brillants et des personnes engagées qui menaient des recherches dans des champs d’intérêt divers, qui provenaient de tous les domaines […] C’est une perte considérable. » M. Davidson a déclaré que « pratiquement tous les campus » universitaires devaient observer une minute de silence, mercredi.

Sur Twitter, l’Université de Montréal invitait ses membres à se joindre aux universités canadiennes pour un moment de silence une semaine après la tragédie. Les universités Concordia et Laval, notamment, ont relayé l’appel lancé sur les réseaux sociaux par Universités Canada « pour honorer les personnes qui ont péri ».

À Montréal, les étudiants et le personnel de l’École de technologie supérieure (ÉTS) ont observé une minute de silence avec une pensée particulière pour un couple. Arvin Morattab et Aida Farzaneh avaient étudié au doctorat à l’ÉTS et Mme Farzaneh y était maintenant professeure au département de génie de la construction.

« Cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous », a laissé tomber Morty Ghaffari, étudiant au doctorat en production automatisée à l’ÉTS. « Il est si important d’être ici et de soutenir ceux qui sont directement touchés, de soutenir ceux qui ont perdu un proche. »

L’Université de Toronto a par ailleurs annoncé mercredi la création de bourses pour honorer la mémoire de six étudiants et de deux autres personnes qui avaient des liens étroits avec l’établissement.