(Ottawa) De nouvelles statistiques publiées lundi montrent une légère baisse du nombre de demandeurs d’asile interceptés le mois dernier à la frontière canado-américaine entre les points de contrôle officiels.

Au cours du mois d’août, 1762 personnes ont été interceptées par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) alors qu’elles venaient d’entrer au Canada de façon irrégulière ; il y en avait eu 1874 en juillet. De ce nombre, 97 % sont arrivés entre les points d’entrée officiels au Québec — notamment par le chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie.

Les statistiques fédérales montrent également que le nombre total de demandes d’asile déposées au Canada jusqu’à présent cette année est supérieur à celui de la même période en 2018. Le gouvernement soutient qu’il a traité 39 705 nouvelles demandes de statut de réfugié jusqu’ici en 2019, soit environ 5000 de plus qu’à pareille date l’année dernière.

Les statistiques publiées lundi montrent également que le Québec continue à être en tête de liste pour le nombre total de demandes d’asile traitées jusqu’à présent cette année par l’Agence des services frontaliers et par Immigration Canada, avec 18 685 dossiers ; l’Ontario arrive derrière avec 16 860.

Par contre, les bureaux d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada en Ontario ont traité jusqu’ici cette année près de deux fois plus de demandes d’asile qu’au Québec — 12 180 dossiers contre 6250.

L’augmentation du nombre de demandeurs d’asile est devenue une source de discorde dans les relations fédérales-provinciales : le gouvernement libéral de Justin Trudeau a promis des centaines de millions de dollars à ces deux provinces pour alléger la pression exercée sur le logement et les services sociaux.

Le passage entre des points d’entrée officiels a été attribué à l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, qui interdit aux personnes arrivant au Canada en provenance de ce pays de déposer une demande d’asile à un poste-frontière, mais pas si elles passent entre deux points d’entrée officiels. L’avenir de cet accord est aussi un sujet de discorde entre les principaux partis fédéraux et devrait figurer dans certaines plateformes électorales en vue du scrutin du 21 octobre.