(Ottawa) Le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen, a dévoilé vendredi les 11 communautés retenues dans le cadre d’un projet pilote d’immigration régionale inspiré par les provinces de l’Atlantique.

Le « programme pilote d’immigration dans les régions rurales et du Nord » accordera aux employeurs la capacité de directement sélectionner les immigrants qu’ils souhaitent embaucher, tandis que les nouveaux arrivants pourront pour leur part choisir où s’établir parmi une liste de 11 communautés.

Le ministre Hussen a fait valoir vendredi que ce programme permettra d’attirer une précieuse main-d’œuvre en région pour remédier aux pénuries et relancer les économies en déclin.

Ce nouveau programme est calqué sur un modèle qui a permis de combler des besoins en main-d’œuvre dans les provinces de l’Atlantique. En vertu de celui-ci, les immigrants reçoivent des offres d’emploi, ainsi qu’un plan pour s’établir avec leur famille dès leur arrivée en région.

Avant la mise en place de ce programme en mars 2017, le taux de rétention des nouveaux arrivants en Nouvelle-Écosse était de 60 %, donc quatre sur dix pliaient rapidement bagage. Aujourd’hui, plus de 90 % des immigrants qui s’installent en Nouvelle-Écosse dans le cadre de ce programme y restent.

À l’échelle nationale, plus des deux tiers des immigrants choisissent encore de s’établir dans les grandes villes et des petites collectivités ont demandé à Ottawa d’en faire plus pour les rediriger en région. Un certain nombre d’entre elles ont déjà investi dans des services de soutien à l’intégration afin de se rendre plus attrayantes.

C’est ce que recherchait Ottawa lors de la sélection des 11 communautés suivantes :

•Thunder Bay, Sault-Sainte-Marie, Sudbury, Timmins et North Bay, en Ontario

•Gretna-Rhénanie-Altona-Plum Coulee et Brandon, au Manitoba

•Moose Jaw, en Saskatchewan

•Claresholm, en Alberta

•West Kootenay et Vernon, en Colombie-Britannique

Ottawa s’attend à ce que les immigrants participants commencent à arriver en 2020.