(New York) L’état des relations entre les femmes autochtones du Canada et les services policiers est soumis à l’examen d’une instance des Nations unies (ONU).

Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), est à New York ont lieu les travaux de la 18e session de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations unies.

Il affirme que les femmes des Premières Nations du Canada sont victimes de discrimination de la part des services de police. À son avis, les trop nombreux cas d’abus policiers envers ces femmes ont contribué à briser la confiance des Autochtones à l’égard du système de justice.

Ghislain Picard est accompagné à New York d’Adrienne Jérôme, la chef de la Première Nation de Lac-Simon, en Abitibi-Témiscamingue, qui ajoute que plusieurs femmes ne croient plus au système de justice qui les a trahies et qui n’a pas su les protéger.

La Grande chef du Conseil Tribal de la Nation algonquine, Anishnabeg Verna Polson, participe aux travaux de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations unies. Selon elle, avec les preuves présentées aux audiences de deux commissions d’enquête, les femmes autochtones craignent toujours que des corps de police puissent commettre des actes désobligeants et criminels en toute impunité.

Elle déplore que la Sûreté du Québec (SQ) n’ait jamais prononcé d’excuses ni entamé de dialogue avec les Premières Nations.

Les rapports de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, présidée par Jacques Viens, et de l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées n’ont pas encore été publiés.