Des dizaines de clients ont fait la file pour entrer dans les premiers magasins de vente au détail de cannabis qui ont ouvert leurs portes, lundi, en Ontario, mais moins de la moitié des points de vente autorisés étaient prêts à entamer leurs activités.

Le gouvernement progressiste-conservateur avait l'intention d'ouvrir 25 magasins le 1er avril, mais certains étaient toujours pris dans le long processus d'approbation.

La Commission des alcools et des jeux de la province, qui supervise le système d'approbations, a indiqué que dix magasins avaient reçu le feu vert pour ouvrir lundi, bien que les exploitants puissent choisir leur propre jour et heures d'ouverture.

Trois magasins ont pu ouvrir leurs portes à Ottawa, et deux à Kingston. D'autres points de vente ont été autorisés dans les villes de Toronto, Brampton, Burlington, London et St. Catharines.

Jusqu'à maintenant, les Ontariens qui voulaient se procurer légalement du cannabis à des fins récréatives devaient en acheter sur un site internet gouvernemental.

À Toronto, Stephanie Shamoon était la deuxième personne dans une file de plus de 40 personnes à l'extérieur du détaillant Hunny Pot Cannabis, le seul à ouvrir à Toronto. Mme Shamoon était postée à la porte depuis dimanche soir pour, dit-elle, vivre ce moment historique.

La jeune femme de 20 ans achetait déjà son cannabis en ligne, mais elle trouve plus pratique de se rendre dans un magasin pour se procurer ses produits.

« Vous pouvez entrer tout de suite, prendre ce que vous voulez, vous pouvez le sentir », a-t-elle expliqué.

Pas de pénurie, pour l'instant

Hunny Gawri, le propriétaire du magasin, dit n'avoir presque pas dormi la nuit dernière en raison des préparatifs de l'ouverture.

« Nous avons une salle comble ici, s'est-il réjoui. C'est tout ce que nous pouvions souhaiter. »

Bien que les détaillants de cannabis à travers le Canada soient confrontés à des pénuries de produits depuis la légalisation en octobre dernier, M. Gawri a affirmé que son magasin avait reçu tout ce qu'il avait commandé.

Interrogé à savoir s'il pourrait manquer de produits dans les prochains jours, il a répondu que c'était « difficile à dire ».

« Cela dépend vraiment du nombre de personnes qui viennent. Nous espérons avoir suffisamment de provisions avant la prochaine livraison », a-t-il déclaré.

Le gouvernement conservateur avait d'abord annoncé qu'il n'y aurait pas de limite au nombre de magasins de vente au détail après la légalisation du cannabis. Toutefois, en décembre, le gouvernement Ford a évoqué des problèmes d'approvisionnement au Canada pour justifier sa décision d'octroyer des licences à seulement 25 magasins, afin qu'ils puissent ouvrir leurs portes le 1er avril.

Les magasins qui n'ouvrent pas lundi doivent faire face à des sanctions de plus en plus lourdes, mais le gouvernement a refusé de précipiter le processus de vérification.