Deux victimes de la tuerie de la mosquée de Québec de 2017 ont reçu lundi la médaille du civisme au parlement.

La famille d'Azzedine Soufiane a reçu la décoration à titre posthume, au Salon rouge de l'Assemblée nationale.

Le soir du 29 janvier 2017, M. Soufiane s'était jeté sur le tireur, Alexandre Bissonnette, pour tenter de l'immobiliser, en vain. Il a été froidement abattu.

La conseillère aux communications du ministère de la Justice, Aude Brassard-Hallé, qui présidait la cérémonie de remise de médaille, a admis que cet hommage ravivait de «douloureux souvenirs», mais qu'il fallait commémorer ce geste de bravoure.

«Il est important de souligner le geste empreint d'héroïsme et d'un profond amour de son prochain qu'a accompli Azzedine Soufiane, a-t-elle dit. Il a tout tenté pour venir en aide à ses concitoyens. La bravoure dont il a fait preuve est à l'image de toute la bonté qui habitait cet homme.»

Aymen Derbali s'était quant à lui interposé pour protéger les autres fidèles des balles du tireur. Il recevra sept balles et tombera inconscient. Il en restera paralysé à vie.

Mme Brassard-Hallé a rappelé qu'il avait passé deux mois dans le coma, deux autres aux soins intensifs et six semaines en traumatologie.

«Cette tragédie a enlevé la vie à six personnes innocentes, a-t-elle rappelé. Sans le geste héroïque d'Aymen, elle aurait pu être encore bien plus meurtrière. En cette journée, nous rendons donc hommage à Aymen pour sa bravoure et son courage. Votre humanité, M. Derbali, est grande et nous fait honneur à tous.»

Rappelons qu'Alexandre Bissonnette a plaidé coupable à six accusations de meurtre au premier degré et six tentatives de meurtre avec une arme à autorisation restreinte. Il recevra sa peine vendredi.