La soeur de la Québécoise portée disparue en Afrique de l'Ouest depuis trois semaines affirme que sa famille est rassurée que les autorités canadiennes prennent enfin l'affaire au sérieux.

Édith Blais, de Sherbrooke, et son ami italien, Luca Tacchetto, voyageaient en voiture au Burkina Faso lorsque toutes les communications avec leur famille se sont interrompues brusquement le 15 décembre. Auparavant, Mme Blais publiait régulièrement sur les réseaux sociaux des photos de son périple. Sa famille indique aussi qu'il n'y a pas eu de transaction financière à partir du compte d'Édith Blais depuis le 11 décembre.

La soeur de Mme Blais, Mélanie Bergeron Blais, a déclaré lundi que des représentants d'Affaires mondiales Canada avaient visité dimanche des membres de la famille pour répondre à leurs questions et entendre leurs préoccupations. Selon Mme Bergeron Blais, il avait été difficile avant cela d'obtenir des informations d'Ottawa.

Un site internet du gouvernement canadien recommande d'éviter les voyages non essentiels au Burkina Faso en raison de la menace terroriste. Ottawa déconseille aussi tout voyage à proximité des frontières avec le Mali, le Bénin et le Togo, toujours à cause du terrorisme et des risques d'enlèvement.

Les médias ont rapporté en fin de semaine que la disparition d'Édith Blais et de son ami était traitée comme un possible enlèvement, mais Mme Bergeron Blais a déclaré lundi que la famille n'avait reçu aucune confirmation que les deux trentenaires avaient été enlevés.

Ils ont été vus pour la dernière fois à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville en importance du Burkina Faso, dans le sud-ouest, et avaient prévu de se rendre dans la capitale, Ouagadougou, avant de traverser la frontière avec le Togo, au sud. Mme Blais avait prévu de travailler avec une organisation qui tentait de reboiser des régions du Togo.

Selon Mélanie Bergeron Blais, ce sont les autorités italiennes qui ont appris que le duo de voyageurs aguerris n'avait soumis aucune demande de visa - et n'aurait donc vraisemblablement pas quitté le Burkina Faso.

Affaires Mondiales Canada indiquait dimanche qu'il ne formulerait aucun commentaire et ne publierait aucune information «susceptible de compromettre les efforts en cours et de mettre en danger la sécurité des citoyens canadiens». Samedi, la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, avait écrit sur Twitter que les autorités canadiennes «faisaient tout sur le terrain pour recueillir l'information pertinente, en étroite collaboration avec les autorités du Burkina Faso».