(Toronto) Des dizaines d’étudiants ont envahi le palais de justice de Toronto, mercredi, pour assister à la comparution d’un homme accusé d’avoir lancé des excréments liquéfiés sur des inconnus dans deux bibliothèques de campus universitaires et sur un trottoir du centre-ville.

Samuel Opoku, âgé de 23 ans, a comparu brièvement pour faire face à cinq chefs d’agression armée et cinq chefs de méfait sur cinq personnes, lors de trois agressions distinctes. Il reviendra la semaine prochaine devant le tribunal pour l’audience sur sa libération sous caution.

La police de Toronto a déclaré qu’un homme portant un casque de construction jaune avait jeté des matières fécales liquéfiées sur une femme et une jeune personne, vendredi dernier, à la bibliothèque John P. Robarts de l’Université de Toronto. Le même suspect aurait aspergé de la même façon un homme et une femme à la bibliothèque Scott de l’Université York dimanche, et une autre femme à une intersection du centre-ville près de l’université de Toronto lundi soir.

PC

Une caméra de vidéosurveillance a capté Samuel Opoku.

Sa comparution mercredi avait dû être transférée dans une salle d’audience plus grande afin d’accueillir la foule de spectateurs — dont de nombreux étudiants. Plusieurs disaient qu’ils avaient tenu à assister à l’audience parce qu’ils auraient pu être la prochaine victime, alors que la tension est déjà grande sur les campus à l’approche des examens de fin de session.

À l’extérieur du tribunal, mercredi, l’avocat de M. Opoku, Jordan Weisz, a déclaré qu’il ne pouvait rien dire sur l’affaire en raison de l’ordonnance de non-publication qui interdit de diffuser toute information présentée lors d’une audience sur la libération sous caution. Disant comprendre l’intérêt soulevé par l’affaire, il a tout de même soutenu que «de toute évidence, le public ne connaît pas encore toutes les pièces de cette histoire».

Interrogé à savoir si son client souffrait de problèmes de santé mentale, Me Weisz a admis que «la nature des allégations le suggérait», mais il a refusé de fournir plus de détails, sauf pour affirmer que M. Opoku avait été choqué par les accusations portées contre lui.