(Vancouver) Le Tribunal des droits de la personne en Colombie-Britannique a rejeté la demande d’une femme transgenre qui estimait être victime de discrimination basée sur l’identité sexuelle parce que des esthéticiennes refusaient de lui épiler le sexe.

Le tribunal ordonne que la femme transgenre verse 6000 dollars à ses trois accusés.

Jessica Yaniv avait porté plainte contre des femmes et des entreprises qui refusaient d’épiler ses organes génitaux masculins, tandis que d’autres ne voulaient pas épiler ses bras ou ses jambes.

Le tribunal a déclaré, dans une décision rendue mardi, que la preuve présentée à l’audience montre qu’il existe des différences entre l’épilation d’organes génitaux masculins et l’épilation d’organes génitaux féminins, et que, comme il s’agit d’une procédure intime, on ne peut pas obliger les esthéticiennes à offrir ce type de services contre leur gré.

Le tribunal a ajouté que Jessica Yaniv avait l’habitude de déposer des plaintes pour violation des droits de la personne contre des petites entreprises afin d’essayer de s’enrichir et aussi pour punir certains groupes ethniques qu’elle considérait comme hostiles aux droits des personnes LGBTQ.

La décision indique que la demande de Jessica Yaniv, 500 000 dollars, était « complètement séparée de la réalité ou de la raison », et faisait partie d’une tactique qui consistait à faire pression sur celles qu’elle accusait.

La décision indique aussi que Jessica Yaniv a induit le tribunal en erreur et que l’aspect central de ses plaintes était basé sur le mensonge.

« Dans toutes les circonstances, une compensation de 6000 dollars aux requérantes constitue le juste équilibre pour exprimer la condamnation par le tribunal de la conduite de Mme Yaniv tout en ne lui infligeant pas une punition trop sévère », indique le jugement.

Jessica Yaniv a déjà subi des conséquences graves à la suite de ses plaintes, peut-on lire dans la décision du tribunal, et ces conséquences ont été considérées au moment de déterminer le montant de la compensation financière.

« Lorsque son identité et son rôle dans ces plaintes ont été révélés publiquement, elle a été confrontée à un torrent de représailles et de haine ».

Il y a quelques mois, lorsque la femme transgenre avait déposé des plaintes, l’histoire avait provoqué beaucoup de réactions sur les médias sociaux.