(Ottawa) Les négociations ont abouti à un projet d’accord sur l’autonomie gouvernementale des Premières Nations en Ontario. Il s’agirait d’une première au pays, selon le gouvernement fédéral, s’il est ratifié.

Ce jalon démontre que les bases ont été jetées pour permettre aux Premières Nations Anishinabek de l’Ontario de s’affranchir de la Loi sur les Indiens, a déclaré vendredi la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett.

« Voilà à quoi ressemblent le parcours et la voie à suivre vers l’autodétermination », a-t-elle affirmé.

L’accord est un exemple de la reconnaissance des droits, du respect, de la coopération et du partenariat que recherche le gouvernement libéral dans la nouvelle relation qu’il souhaite nouer avec les Peuples autochtones, a ajouté la ministre.

Le Parlement du Canada a adopté la Loi sur les Indiens en 1876, conférant au gouvernement fédéral un pouvoir énorme sur le contrôle des personnes inscrites comme membres des Premières nations, des conseils de bande et du système des réserves.

Le gouvernement fédéral a révélé que quatre sections de la loi traitant de la gouvernance des communautés autochtones ne s’appliqueraient plus aux Premières Nations Anishinabek qui vont ratifier l’accord proposé.

Ces changements signifient que ces communautés pourront prendre leurs propres décisions concernant le choix de leurs dirigeants, la citoyenneté, les activités gouvernementales ainsi que sur la protection et la promotion de la langue et de la culture anishinaabe.

Les changements signifieraient que les Premières Nations pourraient prendre des décisions concernant le leadership, la citoyenneté, les opérations gouvernementales et la meilleure façon de protéger et de promouvoir leur langue et leur culture.

Les Premières Nations Anishinabek doivent voter sur la ratification en février 2020.

Carolyn Bennett a déclaré vendredi que l’accord ne serait pas soumis à la seule décision des chefs et des conseils de bande, ajoutant que le véritable processus de mobilisation populaire commence afin de s’assurer que les gens aient toute l’information nécessaire pour voter en février prochain.

Le chef du chef du grand conseil de la Nation Anishinabek, Glen Hare, a déclaré en entrevue vendredi que l’accord avait nécessité « de nombreuses années d’élaboration ».

Il dit être impatient de partager le contenu des documents signés qui décrivent l’objectif d’accorder aux Premières Nations une plus grande autonomie, une autorité accrue et davantage de compétences.

« Je suis enthousiasmé par la destination vers laquelle je vais à partir d’aujourd’hui, a-t-il confié. Tout semble positif. »