(Osaka) L’entente survenue entre le vice-amiral Mark Norman et le ministère de la Défense nationale a été conclue de manière indépendante, a précisé samedi le premier ministre Justin Trudeau.

S’exprimant lors de sa conférence de presse de clôture du sommet du G20 à Osaka, au Japon, M. Trudeau a déclaré que le gouvernement appréciait le fait que le processus soit « maintenant conclu », sans toutefois expliquer pourquoi un tel accord était intervenu.

« C’est une conversation entre le vice-amiral et le ministère de la Défense nationale », a-t-il répondu aux journalistes.

Le ministère avait causé la surprise plus tôt cette semaine en annonçant être parvenu à un « accord acceptable » pour les deux parties : Mark Norman, auparavant accusé d’avoir divulgué des secrets gouvernementaux concernant un contrat de construction navale, prendra sa retraite des Forces armées canadiennes après avoir consulté sa famille, sa chaîne de commandement et son avocat.

Les détails de ce règlement demeureront confidentiels, avait-on ajouté.

L’annonce a été faite plus d’un mois après que les procureurs de la Couronne eurent suspendu l’accusation d’abus de confiance portée contre l’ancien commandant en second des forces armées.

M. Norman avait été suspendu de l’armée en janvier 2017, pendant que la Gendarmerie royale du Canada menait son enquête ; il avait formellement été accusé plus d’un an plus tard, en mars 2018. On lui reprochait d’avoir divulgué des informations confidentielles du cabinet au chantier naval Davie, de Lévis, pour sauver un contrat conclu par les conservateurs mais réévalué par les libéraux.

Il devait être traduit en justice pendant la campagne électorale fédérale de l’automne, avant que le procès ne soit abandonné en mai dernier, après des mois d’audiences préparatoires au cours desquelles les avocats de la défense se sont battus pour avoir accès à des milliers de pages de documents secrets.

Les procureurs ont expliqué que de nouvelles informations présentées par la défense ne laissaient aucune perspective raisonnable d’obtenir une condamnation.

Justin Trudeau a expliqué samedi que le chef d’état-major de la défense l’avait informé de ses démarches dès « le tout début ».

« Nous respectons le déroulement de notre système de justice », a-t-il soutenu.