(Ottawa) Le gouvernement du Canada a publié lundi des appels d’offres visant à acquérir des systèmes de détection de drones pour certains établissements du Service correctionnel du Canada (SCC).

Les appels d’offres, qui sont ouverts jusqu’au 3 juillet prochain, précisent que ce sont des Systèmes de détection des intrusions aériennes et terrestres (AGIDS) qui sont recherchés pour six établissements, dont ceux de Cowansville, en Montérégie, et de Donnacona, près de Québec, de même que celui de Dorchester, au Nouveau-Brunswick. Ces systèmes cherchent à prévenir la livraison d’objets interdits par des personnes ou par des drones, précise-t-on.

Les firmes intéressées par les appels d’offres devront fournir, installer et tester une formation à l’exploitation et à la maintenance du système AGIDS.

L’introduction d’objets interdits dans les prisons et les pénitenciers au Canada semble être devenue un phénomène courant. Par exemple, il y a deux mois, deux hommes ont été arrêtés dans l’est de Montréal pour avoir fait voler un drone dans les environs de l’Établissement de détention de Rivière-des-Prairies qui relève du ministère de la Sécurité publique du Québec.

La Sûreté du Québec (SQ) avait alors signalé qu’il était fréquent que des drones soient aperçus dans le ciel entourant les centres de détention, mais qu’il était assez rare que des suspects puissent être mis en état d’arrestation.

Il y a quelque temps, le président du Syndicat des agents correctionnels du Québec, Frédéric Dubeau, a signalé que l’usage des drones avait permis l’introduction d’opioïdes au pénitencier de Donnacona. Le syndicat avait alors fait état qu’il y avait eu des dizaines de cas de surdoses en quelques mois à peine.