Au Canada, 19 % des femmes et 13 % des hommes ont déclaré avoir subi du harcèlement en milieu de travail au cours des 12 mois précédents. Et quels sont les boulots où le harcèlement est le plus fréquent ? Ceux du domaine de la santé.

Ces résultats de 2016 proviennent d'une nouvelle étude de Statistique Canada, fondée sur les données de l'Enquête sociale générale (ESG) sur les Canadiens. Le harcèlement a été rapporté par des travailleurs âgés de 15 à 64 ans. L'étude a été rendue publique lundi.

Dans le cadre de cette enquête, le harcèlement en milieu de travail comprend la violence verbale, les comportements humiliants, les menaces, la violence physique ainsi que les attentions sexuelles non désirées ou le harcèlement sexuel. Il est important de noter que le fait de déclarer avoir été victime de harcèlement en milieu de travail ne signifie pas nécessairement qu'une plainte officielle a été portée, souligne l'organisme fédéral de statistiques.

La violence verbale est le type le plus fréquent de harcèlement en milieu de travail : 13 % des femmes et 10 % des hommes ont déclaré en avoir subi au cours des 12 mois précédents.

Les comportements humiliants arrivent en deuxième place, rapportés par 6 % des femmes et 5 % des hommes.

Par ailleurs, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'indiquer avoir fait l'objet de harcèlement de la part d'un client. Pour elles, la deuxième source de harcèlement la plus fréquente était un collègue ou un pair.

Le harcèlement en milieu de travail est plus fréquent dans les professions du domaine de la santé, relève Statistique Canada. « Les femmes sont plus susceptibles d'occuper des professions liées à la santé, lesquelles comportent un haut degré d'interaction avec le public, ce qui peut parfois entraîner des situations de harcèlement », note l'organisme dans son analyse.

Dans l'ensemble, les travailleurs de la santé, comprenant les médecins et les infirmières, affichaient une probabilité de 23 % de déclarer avoir été harcelés en milieu de travail, et ce, même après la prise en compte d'autres facteurs. Cette probabilité était plus forte chez les femmes (27 %) que chez les hommes (21 %).