Une fusillade ayant éclaté mercredi matin dans l'ouest de Toronto a porté le nombre d'homicides commis cette année dans la métropole ontarienne à un niveau jamais vu en près de trente ans.

Les policiers ont enregistré le 89e homicide de 2018, égalisant ainsi un record établi en 1991.

L'inspecteur par intérim Hank Idsinga, qui dirige présentement l'unité des homicides, croit que la ville la plus populeuse du Canada est en voie d'atteindre un nouveau sommet.

Il invite toutefois à tenir compte du caractère inhabituel de certains cas enregistrés, de même que d'une population en constante expansion.

M. Idsinga relève que le nombre d'homicides est demeuré relativement stable depuis 1991, et ce, même si les Torontois se font de plus en plus nombreux, passant de 2,3 millions en 1991 à 2,7 millions d'habitants au recensement de 2016.

Il souligne également que les années 1991 et 2018 ont été marquées par des cas d'homicides multiples.

En 1991, la ville a connu une série de tueries imputables en partie à des conflits entre des gangs criminels, illustre-t-il. Cette année, deux tragédies ont contribué à gonfler les chiffres : la fusillade de Danforth, qui a fait deux morts, en juillet, et l'attaque à la voiture-bélier, en avril, qui a enlevé pas moins de dix vies.