Malgré un nombre d'incendies largement supérieur à la moyenne, la Société de protection des forêts contre le feu ne fait pas état d'un « été historique ».

La porte-parole Émilie Bégin explique que même si la SOPFEU a dû combattre 518 brasiers en zone dite de protection intensive - contre une moyenne de 418 incendies au cours des dix dernières années -, la superficie brûlée est demeurée bien en deçà de la normale.

Pas moins de 67 % des incendies ayant pris naissance dans les forêts du Québec cette année étaient par ailleurs de cause humaine. Émilie Bégin relève que ce taux est « assez considérable », mais se situe néanmoins dans la moyenne.

Le feu de Labrieville, qui avait tenu les pompiers forestiers en haleine pendant plus de deux mois sur la Côte-Nord, compte parmi ceux imputables à l'activité humaine.

Émilie Bégin fait valoir que le temps sec avait permis à cet incendie de s'avérer le plus destructeur de la saison.

« L'incendie a brûlé très creux dans le sol, ce qui a fait en sorte que c'était très long à éteindre. On avait besoin de beaucoup de main-d'oeuvre sur les lieux de l'incendie, des bonnes quantités d'eau également pour être en mesure d'en venir en bout », rapporte-t-elle.

Avec les canicules, la rareté des précipitations et les fronts de foudre qui se sont abattus sur le Québec en plein coeur de l'été, la SOPFEU aurait dressé un bilan accablant si ce n'était de sa stratégie d'intervention qui a permis de contenir rapidement les flammes, estime Mme Bégin.

En entrevue avec La Presse canadienne, elle a d'ailleurs tenu à féliciter la population pour son respect des interdictions de feu durant la période critique du mois juillet.

Grâce à une accalmie au mois d'août, la SOPFEU a d'ailleurs pu mettre ses ressources à la disposition de l'Ontario et de la Colombie-Britannique, déployant 150 employés en renfort.