Des groupes de défense des droits des locataires souhaitent que le prochain gouvernement du Québec fasse adopter par l'Assemblée nationale une législation qui protégera la santé et la sécurité des locataires.

Le porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), Maxime Roy-Allard, déplore qu'encore trop de locataires vivent dans des conditions de logement inacceptables. Il cite des données d'il y a cinq ans de la Société d'habitation du Québec qui révélaient que près du tiers des ménages locataires des régions métropolitaines disaient vivre avec au moins un problème d'insalubrité.

M. Roy-Allard signale que de vivre dans un logement salubre ne devrait pas être un luxe, mais un droit. Il affirme qu'à peine une poignée de municipalités se sont dotées d'une réglementation sur la salubrité des logements.

Les militants du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec se joindront mercredi à la Marche De villes en villages pour le droit au logement, organisée par le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Cette marche en cours depuis plus de deux semaines vise à convaincre les autorités à rédiger un code du logement provincial.

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, met en garde un gouvernement qui voudrait combattre l'insalubrité des logements en ne misant que sur les programmes d'aide à la rénovation. Elle affirme que ces programmes peuvent avoir des effets pervers pour les locataires, comme des hausses de loyer abusives.

La Marche De villes en villages pour le droit au logement a débuté à Ottawa le 2 septembre et elle prendra fin à Québec le 29 septembre. Mercredi, elle s'arrêtera à Sorel-Tracy et se poursuivra de l'autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Berthierville, après que les participants aient pris un traversier.