Trente-trois personnes sont mortes en raison de la canicule depuis le début de la semaine, ont annoncé les autorités provinciales de la santé publique.

Il s'agissait majoritairement de personnes vulnérables aux prises avec des maladies chroniques, des problèmes de dépendance ou des problèmes de santé mentale, ont-elles ajouté. 

Dix-huit d'entre elles sont mortes à Montréal, a précisé la directrice de la santé publique de la métropole. L'Estrie et la Mauricie sont les deux autres régions les plus touchées.

«Chaque décès est évidemment triste et on ne souhaite pas ça, a indiqué la ministre déléguée Lucie Charlebois, mais aucun décès public lié à la chaleur n'a été rapporté dans les établissements de santé et des services sociaux.»

La ministre a appelé les Québécois à prendre des nouvelles de leurs proches et à leur porter assistance en cas de problème.

«Si vous êtes une personne seule, s'il vous plaît, ne restez pas seul», a-t-elle ajouté.

Elle s'est aussi dite «satisfaite» du travail effectué par les services d'urgence

«Chaque mort est une mort de trop, mais on a beaucoup moins de morts qu'en 2010», a souligné Horacio Arruda, directeur provincial de la santé publique. À l'époque, une centaine de personnes étaient décédées.

Dre Mylène Drouin, directrice de la santé publique de Montréal, a indiqué que Montréal vivait aussi aujourd'hui un épisode de smog, ce qui peut augmenter les risques de développer des problèmes de santé.

Engagement «indécent» du PQ

Questionnée sur l'engagement du Parti québécois formulé hier de climatiser tous les établissements de la santé de la province, la ministre Charlebois a durement critiqué ses adversaires politiques.

«Je trouve ça désolant qu'à l'aube d'une campagne électorale on prenne des personnes en situation de vulnérabilité pour faire de la politique», a-t-elle lancé. «J'ai trouvé ça indécent.»

La ministre a fait valoir que «tout ne peut pas être fait en cinq minutes». «Nous avons un plan, nous avons mis de l'argent de côté pour les rénovations», a-t-elle dit.