La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a décidé d'expulser les manifestants de Greenpeace ayant passé un jour et demi suspendus à un pont de Vancouver afin de bloquer le passage à un pétrolier transportant du pétrole brut provenant de l'oléoduc Trans Mountain.

Selon le caporal Richard De Jong de la GRC de North Vancouver, une équipe du corps policier spécialisée dans les interventions de ce genre a commencé l'opération pour appréhender les contestataires accrochés au pont Ironworkers Memorial mercredi après-midi.

La manifestation s'était amorcée mardi matin lorsque des activistes et leaders autochtones étaient descendus sur le côté du pont afin d'empêcher le Serena Sea de passer.

Le navire a quitté le terminal maritime de Kinder Morgan à Westridge avec à son bord une cargaison de pétrole brut.

D'après Jess Firempong, un membre de Greenpeace, l'objectif des protestataires était de stopper uniquement le Serena Sea, mais les autorités ont réagi en interrompant la circulation de tous les pétroliers de la région.

M. De Jong a indiqué qu'une douzaine de manifestants se trouvaient sur le pont ou suspendus à sa structure et que la GRC envisageait de proposer de déposer contre eux des accusations de méfait et d'atteinte à la sécurité d'un bateau.

Plus tôt mercredi, le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, avait dit craindre que les contestataires ne bloquent le passage à un pétrolier transportant du pétrole raffiné destiné à l'île de Vancouver, mais avait ajouté que les activistes avaient le droit de manifester tant qu'ils n'enfreignaient pas la loi.

Dans un communiqué publié mardi, Greenpeace avait affirmé que l'objectif de la manifestation était de transmettre un « message fort » au premier ministre Justin Trudeau, mais aussi aux « constructeurs » et « aux financiers d'autres pipelines controversés en Amérique du Nord qui comptent soutenir le développement des pipelines des sables bitumineux » comme Trans Mountain.